La secrétaire d'État Yvette Cooper a refusé de fournir un chiffre sur le nombre de migrants qui seront renvoyés en France dans le cadre d'un nouveau dispositif qui entre en vigueur aujourd'hui. Ce plan vise à gérer les arrivées de migrants au Royaume-Uni.
Selon l'accord conclu avec le président français Emmanuel Macron, certains migrants arrivant au Royaume-Uni sur de petites embarcations seront détenus et renvoyés en France. En échange, le Royaume-Uni acceptera des demandeurs d'asile qui n'ont pas tenté de traverser et qui peuvent passer des contrôles de sécurité.
Le Premier ministre Sir Keir Starmer a qualifié ce plan de "produit de mois de diplomatie sérieuse" et a affirmé qu'il "produira des résultats concrets". Cependant, les Conservateurs ont estimé qu'il ne ferait "aucune différence".
Au 30 juillet, plus de 25 000 personnes avaient traversé la Manche en petites embarcations en 2025, soit une augmentation d'environ 49% par rapport à l'année précédente. La législation britannique et internationale empêche le gouvernement de renvoyer les demandeurs d'asile dans leur pays d'origine tant que leur demande n'a pas été examinée.
Cependant, les migrants peuvent être renvoyés vers des pays sûrs prêts à examiner leur demande. Ainsi, un migrant adulte tentant de rejoindre le Royaume-Uni pourrait être renvoyé en France si sa demande d'asile est jugée inadmissible.
Cooper n'a pas précisé combien de retours étaient prévus, soulignant que le lancement du dispositif était un essai. Elle a déclaré : "Les chiffres commenceront bas et augmenteront." Elle a expliqué que les chiffres varieraient et qu'aucun chiffre global n'avait été fixé.
Des rapports indiquent que 50 personnes par semaine pourraient être renvoyées, comparativement à une moyenne hebdomadaire de plus de 800 personnes traversant actuellement. Peter Walsh, chercheur à l'Université d'Oxford, a affirmé que le nombre de retours devrait être plus élevé pour avoir un effet dissuasif.
Le gouvernement fait face à des pressions pour réduire les chiffres, ayant promis de "démanteler les gangs" organisant ces traversées. Sir Keir a déclaré que le programme de retours n'était pas "une solution miracle", mais qu'il pourrait dissuader les gens de faire le voyage dangereux.
Le gouvernement a récemment annoncé un financement de 100 millions de livres pour recruter 300 agents de la National Crime Agency afin de lutter contre les passeurs. De plus, il souhaite s'attaquer au travail illégal, réduisant ainsi les facteurs d'attraction qui incitent les gens à venir au Royaume-Uni.
Le dispositif de retour des migrants en France soulève de nombreuses questions sur son efficacité. Bien que le gouvernement britannique espère que cela réduira les traversées, les chiffres actuels et les défis posés par les réseaux de passeurs rendent la situation complexe. La mise en œuvre de ce plan sera observée de près dans les semaines à venir.