Depuis le 2 mai, une vingtaine de migrants, se présentant comme mineurs isolés d'Afrique subsaharienne, campent devant la préfecture de Rouen. Ils demandent une prise en charge par les services de l’enfance. Cependant, le département de Seine-Maritime a affirmé que ces jeunes étaient tous majeurs.
Le service communication du département a précisé que « à ce jour, aucun jeune se déclarant mineur n’est en attente de mise à l’abri et d’évaluation ». Ils ont également indiqué que ces jeunes avaient déjà été évalués et qu'il a été conclu qu’ils étaient majeurs. Ainsi, l’aide sociale à l’enfance ne peut pas intervenir dans leur cas.
Le département est légalement responsable de l’accueil et de l’évaluation des mineurs étrangers non accompagnés. Cela inclut tous les enfants en danger ou sans protection familiale. Lorsqu’un jeune se déclare mineur et isolé, il doit être évalué pour déterminer son statut.
Si le jeune est effectivement mineur et sans représentant légal, il est pris en charge par les services du département au titre de l’aide sociale à l’enfance. Cette procédure est essentielle pour assurer la protection de ces jeunes vulnérables.
Le département reconnaît que la situation des jeunes migrants, qui ont fui pour des raisons économiques ou environnementales, est difficile. Le « collectif rouennais des mineurs et jeunes majeurs » rencontrera un représentant du département pour discuter de ces enjeux.
Dominique Pierre, du Réseau Éducation Sans Frontières (RESF), a souligné que ces jeunes vivent une situation éprouvante. Certains sont à la rue et déscolarisés depuis près d’un an, ce qui complique leur intégration.
L’évaluation de l’âge des jeunes repose sur des tests osseux, que RESF considère comme peu fiables. Les jeunes reconnus comme mineurs reçoivent une prise en charge, tandis que ceux jugés majeurs se retrouvent à la rue.
Actuellement, 1016 jeunes bénéficient d’un accompagnement éducatif pour les aider à s’intégrer professionnellement et à favoriser leur autonomie. L'objectif est qu'ils puissent s'intégrer pleinement sur le territoire seino-marin.
La situation des migrants en Seine-Maritime soulève des questions cruciales sur la prise en charge des jeunes en difficulté. Le département doit naviguer entre les obligations légales et les réalités humaines de ces jeunes. Il est impératif de trouver des solutions pour garantir leur sécurité et leur bien-être.