Au fil des heures, la loi proposée par le PSOE et Junts suscite de plus en plus d'inquiétudes. Les tendances racistes et d'« extrême droite » mentionnées dans l'exposé des motifs soulèvent des interrogations parmi les partenaires parlementaires de Pedro Sánchez. Cette situation accroît la méfiance quant à l'utilisation potentielle de ces nouvelles mesures par le parti de Carles Puigdemont en matière d'immigration.
Plusieurs partis de gauche expriment leur préoccupation. Podemos, par exemple, dénonce cette situation avec une grande fermeté. D'autres, comme EH Bildu, choisissent de rester silencieux, tandis que certains, comme IU, adoptent une position plus nuancée. Ce contexte crée une dynamique complexe au sein de la gauche.
Le parti ERC se retrouve dans une position délicate. Il doit jongler entre ses valeurs idéologiques de gauche et son soutien à l'indépendance. Bien que l'idée de laisser à la Catalogne la délégation de compétences soit séduisante, il ne peut ignorer les implications de cette loi.
La formation Sumar a également évolué dans son analyse de la loi. Yolanda Díaz a initialement soutenu la délégation de compétences. Cependant, elle s'est alarmée en découvrant les tendances racistes présentes dans l'exposé des motifs. Elizabeth Duval, la secrétaire de communication, a souligné que ce texte représente le problème principal de la loi.
Duval a mis en garde contre l'adoption de cadres nativistes, soulignant que cela pourrait mener à une conservation de la pureté. Elle a insisté sur le fait que le PSOE ne doit pas céder aux thèses de la droite et de l'extrême droite, car cela pourrait favoriser la montée des ultras.
Des voix critiques émergent également de Más Madrid, qui considère la proposition comme une mauvaise idée et un mauvais précédent. La porte-parole Manuela Bergerot a averti que cela pourrait entraîner une compétition entre les communautés autonomes pour des politiques plus xénophobes.
En revanche, des partis comme Comunes et Compromís saluent certains aspects de la loi. Toutefois, des réserves ont été exprimées par Alberto Ibáñez, l'un des députés valencians. IU, pour sa part, défend ses principes sans s'engager sur le contenu spécifique.
Podemos s'affirme comme le principal opposant à cette loi. Hier, le ton a été durci, affirmant que cette initiative ne sert qu'à décentraliser le racisme. Ils considèrent que le texte est imprégné de cadres d'extrême droite visant les migrants.
Par conséquent, ils voteront radicalement contre. Cela signifie que sans leurs voix, le PSOE et Junts ne pourront pas faire adopter cette loi, qui risque donc d'être rejetée.
En somme, les tensions autour de cette loi révèlent des fractures profondes au sein des partis. Les préoccupations concernant les implications racistes et d'extrême droite alimentent un débat intense. La position de chaque parti sera cruciale pour l'avenir de cette législation, et les conséquences pourraient être significatives.