Les plans controversés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour une nouvelle offensive militaire dans la Gaza suscitent de vives inquiétudes. Ces propositions ont été critiquées par les familles des otages et par des responsables militaires, qui craignent une escalade du conflit et davantage de pertes humaines.
Lors d'une réunion marathon de dix heures, le cabinet de sécurité a approuvé des propositions visant à prendre le contrôle de Gaza City. Ce plan pourrait marquer le début d'une opération militaire visant à établir un contrôle total sur la région. Bien que le terme "occupation" n'ait pas été utilisé, c'est bien ce que ces plans impliquent.
Le calendrier de ces opérations reste flou, car l'armée doit mobiliser des milliers de réservistes. Ces derniers sont déjà épuisés après de nombreuses missions. De plus, l'évacuation forcée des résidents, dans une zone où vivent environ 800 000 Palestiniens, pose de sérieux défis.
Les projets de Netanyahu devraient provoquer de nouvelles condamnations de la part des pays qui ont exprimé leur colère face à la situation à Gaza. Le Premier ministre britannique, Sir Keir Starmer, a qualifié cette décision de "fausse" et a appelé Israël à la reconsidérer immédiatement. Toutefois, la pression internationale semble peu susceptible de modifier la trajectoire de Netanyahu.
De plus, des sondages indiquent que la majorité du public israélien soutient un accord avec Hamas pour la libération des otages. Ce soutien populaire pourrait influencer les décisions futures concernant la guerre.
La menace d'une occupation totale pourrait être une stratégie pour forcer Hamas à faire des concessions lors des négociations de cessez-le-feu. Les dirigeants israéliens estiment que le groupe n'est pas actuellement enclin à négocier, se sentant renforcé par la situation actuelle. Cette perception est également partagée par l'administration Trump, qui n'a pas exprimé d'opposition aux plans d'Israël.
De plus, Netanyahu est accusé de prolonger le conflit pour garantir la survie de sa coalition, qui dépend du soutien de ministres ultranationalistes. Ces derniers ont menacé de quitter le gouvernement si la guerre prend fin.
Les idées de Netanyahu rencontrent une forte opposition de la part du chef d'état-major de l'armée, le général Eyal Zamir. Selon des rapports, il a mis en garde le Premier ministre contre les dangers d'une occupation totale de Gaza, qui pourrait mettre en danger la vie des otages. Les familles des otages partagent ces préoccupations, affirmant qu'un accord négocié avec Hamas est essentiel pour garantir leur libération.
Des sources indiquent que la plupart des otages vivants pourraient mourir lors d'une offensive élargie, que ce soit par leurs ravisseurs ou accidentellement à cause des soldats israéliens.
Avant la réunion du cabinet de sécurité, Netanyahu a déclaré à Fox News qu'Israël avait l'intention de prendre le contrôle total de Gaza. Cependant, il a ajouté que le pays ne souhaitait pas gouverner ce territoire. Il a évoqué la possibilité de transférer le contrôle à des forces arabes, sans fournir de détails sur les arrangements possibles.
Jusqu'à présent, Netanyahu n'a pas proposé de vision claire pour Gaza après la guerre, refusant de reconnaître le rôle de l'Autorité palestinienne, qui gère la Cisjordanie occupée.
La guerre en Gaza a déjà causé la mort de plus de 61 000 Palestiniens, selon le ministère de la santé de Gaza. Les attaques de Hamas le 7 octobre ont fait environ 1 200 victimes en Israël, tandis que 251 personnes ont été prises en otage. La situation demeure tendue et complexe, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour tous les acteurs impliqués.