Marco Antonio Suástegui, un militant mexicain, a perdu la vie samedi dernier après avoir été blessé par balle. Ce défenseur des droits de l'homme luttait contre la construction d'un barrage hydroélectrique dans le sud du Mexique. Son décès a été annoncé par une ONG qui œuvre pour la protection des droits humains.
Suástegui dirigeait une organisation non gouvernementale qui s'opposait à un projet de centrale hydroélectrique de la compagnie d'électricité publique CFE. Cette ONG estime que le projet menace les droits des populations locales vivant près du fleuve Papagayo, qui se jette dans l'océan Pacifique.
Le Mexique est l'un des pays les plus dangereux pour les défenseurs de l'environnement. Selon l'organisation Global Witness, de nombreux militants ont été assassinés pour s'être opposés à des projets d'investissement, qu'ils soient publics ou privés. Ce climat de violence rend la lutte pour les droits humains particulièrement périlleuse.
Marco Antonio Suástegui avait déjà été ciblé par des menaces de mort. Le 18 avril, il a été attaqué et a reçu trois balles dans la station balnéaire d'Acapulco, dans l'État de Guerrero. Après cette attaque, il a été hospitalisé en soins intensifs, mais n'a pas survécu.
En plus de son combat contre le barrage hydroélectrique, Suástegui dénonçait également les violences et les extorsions subies par les prestataires de services de plage à Acapulco. Ces actions courageuses lui avaient valu des menaces, mais il a continué à défendre les droits des plus vulnérables.
L'ONG Tlachinollan a exprimé sa profonde tristesse suite à sa mort, le qualifiant de l'un des combattants les plus importants pour les droits de l'homme dans l'État de Guerrero. Son engagement restera gravé dans les mémoires.
Le décès de Marco Antonio Suástegui met en lumière les dangers auxquels font face les militants des droits humains au Mexique. Sa lutte pour la justice et les droits de la population locale continuera d'inspirer ceux qui se battent contre l'injustice. La communauté internationale doit prêter attention à ces violences et soutenir les défenseurs des droits humains.