Agressée sexuellement et couverte d’excréments : une militante ougandaise torturée en Tanzanie témoigne de son « supplice »

Introduction

Agather Atuhaire, avocate et journaliste indépendante, a récemment partagé son expérience traumatisante après avoir été enlevée en Tanzanie. Cette militante des droits humains, qui a reçu un prix international des Femmes de courage des mains de Jill Biden, a raconté les sévices qu'elle a subis.

Enlèvement et Tortures

Agather Atuhaire a été arrêtée avec le militant kényan Boniface Mwangi alors qu'ils soutenaient Tundu Lissu, un opposant politique en Tanzanie. Après plusieurs jours de détention, elle a été retrouvée avec des blessures graves et des séquelles psychologiques. Elle a décrit avoir été agressée sexuellement et couverte d'excréments.

Les tortures qu'elle a subies étaient à la fois physiques et psychologiques. Elle a narré des moments de douleur extrême, où elle a été dénudée et frappée. « Je ne me souviens plus quelle douleur était la pire », a-t-elle déclaré, soulignant l'horreur de son expérience.

Réactions et Conséquences

Le gouvernement tanzanien n'a pas commenté les accusations portées par Agather. Pendant ce temps, la présidente tanzanienne a appelé à interdire l'entrée aux activistes étrangers qu'elle qualifie de mal élevés. Cette déclaration a suscité des inquiétudes quant à la répression des droits humains en Tanzanie.

Boniface Mwangi, également victime de cette répression, a confirmé que la situation était alarmante pour tous les activistes dans le pays. Il a dénoncé les conditions de détention et les tortures infligées, affirmant que cela reflète un climat de peur et de violence envers les opposants.

Appels à la Justice

Agather Atuhaire a exprimé son intention de porter plainte contre la Tanzanie pour les tortures subies. Elle a affirmé que sa quête de justice est primordiale, même si elle doit faire face à des douleurs physiques et psychologiques. « Je ne donnerai à personne le plaisir de me voir brisée », a-t-elle déclaré avec détermination.

Les organisations de défense des droits humains ont également appelé à une enquête sur les violations des droits subies par les deux militants. Le département d'État américain a exprimé sa préoccupation face à la situation et a demandé des actions immédiates.

Conclusion

Le témoignage d'Agather Atuhaire met en lumière les dangers auxquels font face les militants des droits humains en Tanzanie. Son courage à dénoncer ces abus est essentiel pour sensibiliser le monde à la répression politique qui sévit dans le pays. La quête de justice pour elle et Boniface Mwangi reste une priorité, malgré les défis à surmonter.