Le engagement de Pedro Sánchez envers l'Europe pour augmenter le budget militaire de l'Espagne a provoqué un bouleversement au sein de Sumar. Cette situation a également suscité des remous au sein du congrès de l'organisation dirigée par Yolanda Díaz. Des militants de cette nouvelle force politique ont soumis des amendements pour modifier le positionnement idéologique du parti lors de sa seconde assemblée.
Le contexte actuel est marqué par une volonté de Sumar de se distancier de la course à l'armement initiée par l'Union Européenne. Les militants ont ainsi proposé des amendements qui visent à inclure dans le manifeste du parti la demande de retrait de l'Espagne de l'OTAN. Ce sujet délicat soulève des tensions internes, car il remet en question la position de Díaz en tant que chef d'un partenaire minoritaire dans le gouvernement.
Les partenaires de coalition de Díaz ont exprimé des opinions plus tranchées que celles de Sumar. Les propositions des militants pourraient être acceptées ou rejetées par la direction de Sumar, qui cherche à trouver un équilibre entre ses convictions et les engagements pris par le gouvernement envers la Commission Européenne.
Un des amendements en question se concentre sur le refus d'augmenter les investissements militaires. Il souligne que la sécurité ne doit pas être réduite à une question purement militaire. Le texte met en garde contre une "périlleuse dérive" en Europe, critiquant l'idée que l'augmentation des dépenses militaires rendra l'Europe plus sûre.
Ce document insiste sur le fait qu'une telle approche entraînerait une dépendance à une économie de guerre, compromettant ainsi l'avenir de l'Europe. Il souligne la nécessité de privilégier la coopération et la diplomatie plutôt que l'accumulation d'arsenal militaire.
Un autre amendement aborde le sujet sensible de l'OTAN, qui suscite un certain malaise au sein de Sumar. Il propose le retrait de l'Espagne de l'OTAN, affirmant que cette alliance ne peut plus servir de protection. Le texte appelle à développer des politiques pour renforcer la coopération avec les forces armées des autres États membres de l'UE.
Cette proposition est motivée par une critique de l'augmentation des dépenses militaires, considérée comme une réponse à l'impérialisme des États-Unis. Les militants soulignent que cette dépendance pourrait nuire aux intérêts des citoyens européens face à des enjeux mondiaux croissants.
Les débats autour de ces amendements ont mis en lumière les tensions existantes au sein de Sumar. Récemment, un affrontement entre Sumar et Izquierda Unida (IU) a eu lieu, IU appelant à sortir de l'alliance. En réponse, la secrétaire de communication de Sumar a insisté sur la nécessité d'une discussion plus approfondie sur les questions de défense et de politique internationale.
Ce contexte révèle les défis auxquels Sumar doit faire face, entre les aspirations de ses militants et les réalités politiques. La nécessité d'une approche plus stratégique et informée sur ces sujets apparaît essentielle pour le parti.
Les récents événements montrent que le débat sur les dépenses militaires et l'OTAN est loin d'être résolu au sein de Sumar. Les amendements proposés reflètent une volonté de redéfinir les priorités du parti. L'issue de ces discussions pourrait avoir un impact significatif sur la direction future de Sumar et sur son rôle au sein du gouvernement espagnol.