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« Un Impensé Collectif » : L’exécutif doit agir sur la question sensible des mineurs auteurs de violences sexuelles

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Introduction

Selon l'Unicef, 55 millions d'enfants souffrent de violences sexuelles en Europe. Ce sujet délicat, souvent considéré comme un tabou, nécessite une attention urgente. L'ancien secrétaire d'État, Adrien Taquet, a récemment souligné l'importance d'agir face aux mineurs auteurs de violences sexuelles, une réalité préoccupante en France.

Un phénomène préoccupant

Chaque année, 11 500 mineurs sont mis en cause pour des violences sexuelles en France. Ce chiffre alarmant révèle que 30 % des agressions sur mineurs sont commises par d'autres mineurs. Adrien Taquet a insisté sur la nécessité de sortir du déni concernant ce phénomène longtemps invisibilisé.

Le rapport présenté à la Haute-commissaire à l’Enfance, Sarah El Haïry, a été élaboré par la Fédération française des centres ressources pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles. Ce document a permis de rassembler des experts pour mieux comprendre l'ampleur de ce problème complexe.

Les auteurs souvent victimes

Il est difficile de dresser un portrait type des jeunes auteurs de violences. Cependant, plus de 70 % d'entre eux ont été exposés à des violences physiques ou sexuelles. Ce constat met en lumière un cycle où l'enfant reproduit ce qu'il a subi ou observé dans son environnement familial.

Les facteurs de risque incluent un contexte familial perturbé et des troubles du développement. De plus, l'exposition précoce à des contenus pornographiques joue un rôle dans ce phénomène, souvent marqué par un décalage de genre, avec 93 % des auteurs étant des garçons.

Vers une meilleure prévention

Pour briser ce cycle de violences, le rapport propose une quarantaine de recommandations. L'accent doit être mis sur l'éducation préventive plutôt que sur la réponse répressive. Adrien Taquet a souligné l'importance de mieux connaître ces mineurs et de comprendre leurs parcours avant qu'un drame ne survienne.

Le rapport préconise également d'intégrer l'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) dans les établissements scolaires. Cette démarche doit s'étendre au-delà des écoles, en impliquant les plateformes vidéo et les réseaux sociaux pour promouvoir des contenus éducatifs.

Le rôle des parents et des autorités

Les parents doivent être sensibilisés à la possibilité que leurs enfants puissent être à la fois victimes et auteurs de violences sexuelles. Adrien Taquet a insisté sur cette double réalité, soulignant la nécessité d'une éducation appropriée à la maison.

Enfin, le rapport recommande une révision de la réponse judiciaire. Un enfant en conflit avec la loi doit être considéré comme un mineur en développement, avec une priorité sur sa protection et son éducation. Cela inclut la saisine immédiate d'un juge des enfants en cas d'enquête pour violence sexuelle.

Conclusion

Il est essentiel de changer d'approche face aux violences sexuelles impliquant des mineurs. En combinant éducation, prévention et soutien judiciaire, on peut espérer briser le cycle de la violence. Les recommandations du rapport d'Adrien Taquet offrent une feuille de route pour agir efficacement et protéger les jeunes.

Publié le : 17 septembre 2025
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