Le Tribunal Suprême a décidé ce mercredi de demander à l'Administration de l'État de garantir l'accès au Système National d'Accueil de Protection Internationale pour les mineurs non accompagnés. Ces derniers, actuellement sous la responsabilité des services de protection de la Communauté Autonome des Canaries, ont exprimé leur volonté de demander une protection internationale.
La Chambre Contentieuse-Administrative a pris cette mesure provisoire, qui impose également la collaboration nécessaire du Gouvernement des Canaries. Ces actions doivent être menées dans le respect du supérieur intérêt des mineurs. Il est essentiel que les droits de ces enfants soient protégés.
En outre, la Chambre Tiers a stipulé qu'un rapport sur les mesures prises doit être fourni dans un délai de dix jours. À l'issue de ce délai, le Tribunal décidera de la nécessité d'une audience publique concernant la mise en œuvre de cette mesure.
Cette décision affecte environ 1 000 mineurs non accompagnés présents dans les îles Canaries. Le jugement a été rendu à la demande du Gouvernement des Canaries, qui avait précédemment sollicité l'adoption de ces mesures par l'Administration espagnole.
Selon les données d'ACNUR, entre janvier 2023 et novembre 2024, 546 mineurs ont demandé une protection internationale. Ce chiffre inclut également 350 mineurs en attente de pouvoir faire une demande.
Le Gouvernement des Canaries a souligné que les mineurs non accompagnés ne peuvent accéder aux ressources du Système d'Accueil de Protection Internationale. Ils restent dans des centres d'accueil gérés par la Communauté autonome, ce qui constitue une violation des lois sur l'asile.
En raison de cette situation, le système de protection des mineurs autonome remplace indûment le système d'accueil de l'État, ce qui est incompatible avec le supérieur intérêt des mineurs.
Le Tribunal a rappelé que la Loi 12/2009 et le Décret Royal 220/2022 prévoient un système d'accueil complet pour les demandeurs d'asile. Ce système garantit des prestations sociales spécifiques pour répondre aux besoins fondamentaux des mineurs dans la dignité.
Il est urgent de garantir l'accès des mineurs non accompagnés au système d'accueil de l'État. Le Tribunal conclut que cet accès doit être accordé comme mesure provisoire pour protéger ces enfants dans une situation critique.