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Les employés du ministère des Affaires étrangères invités à envisager de démissionner s'ils désapprouvent la position sur Gaza

Publié le : 10 juin 2025

Introduction

Plus de 300 employés du Foreign Office ont exprimé des préoccupations concernant la "complicité" potentielle du Royaume-Uni dans les actions d'Israël à Gaza. Ils ont été informés que s'ils étaient en profond désaccord avec la politique gouvernementale, ils pourraient envisager de démissionner. Cette lettre a été envoyée au ministre des Affaires étrangères, David Lammy, le mois dernier.

Préoccupations soulevées par les employés

Dans la lettre, les fonctionnaires ont remis en question les ventes d'armes continues du Royaume-Uni et ont dénoncé ce qu'ils considèrent comme un "mépris flagrant du droit international" de la part d'Israël. Le Foreign Office a affirmé qu'il existait des systèmes permettant au personnel de faire remonter leurs préoccupations.

La réponse à cette lettre a été adressée par Sir Oliver Robbins et Nick Dyer, les deux plus hauts fonctionnaires du Foreign Office. Ils ont déclaré aux signataires que si leur désaccord était profond, leur dernier recours serait de démissionner du service civil, considérant cela comme un acte honorable.

Réactions à la réponse du gouvernement

La réponse a suscité de l'outrage parmi certains employés, qui ont ressenti une frustration face à la fermeture de l'espace pour la contestation. Un fonctionnaire a exprimé un profond sentiment de déception, indiquant que les avertissements n'avaient pas été pris en compte.

La lettre du 16 mai, signée par des employés, est la quatrième du genre depuis fin 2023. Ces lettres reflètent les préoccupations concernant le nombre de victimes civiles à Gaza et les restrictions israéliennes sur l'aide humanitaire.

Violations du droit international

La lettre a souligné les violations par Israël du droit international humanitaire, notamment le meurtre de 15 travailleurs humanitaires en mars. Elle a également mentionné que la suspension de l'aide à Gaza a conduit de nombreux experts à accuser Israël d'utiliser la faim comme arme de guerre.

Les signataires ont également souligné que la position du gouvernement britannique contribuait à l'érosion des normes mondiales, en raison des exportations d'armes continues et des visites de responsables israéliens à Londres, malgré les préoccupations concernant les violations du droit international.

Réponse du gouvernement britannique

Dans leur réponse du 29 mai, Sir Oliver et M. Dyer ont affirmé que le département souhaitait voir un "débat sain" dans le processus de prise de décision. Ils ont mis en place un "Challenge Board" sur mesure pour écouter les préoccupations des employés.

Ils ont rappelé aux fonctionnaires qu'il existait plusieurs façons de soulever des questions, mais que la démission était un "dernier recours" pour ceux qui avaient des désaccords profonds sur la politique du gouvernement. Ils ont déclaré que le cœur du service civil britannique était de mettre en œuvre les politiques du gouvernement actuel.

Conclusion

La situation au sein du Foreign Office révèle des tensions croissantes concernant la politique britannique en matière de Gaza. Les préoccupations des employés soulignent un besoin urgent de réflexion critique sur les implications des décisions gouvernementales. Alors que le gouvernement continue d'affirmer qu'il respecte le droit international, les voix dissidentes au sein de son propre personnel témoignent d'un malaise profond face à la réalité de la situation.

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