Le ministère de la Transformation Numérique a reconnu avoir reçu des retours de fonds européens dépassant 1.000 millions d'euros. Parmi eux, environ 850 millions concernent des renoncements au Kit Digital et à d'autres programmes de Red.es. Ce dernier dépend du ministère, mais il s'ajoute maintenant près de 200 millions d'euros provenant de programmes dirigés par la Secrétariat d'État des Télécommunications.
Les documents officiels, accessibles grâce à la Loi de Transparence, révèlent que le gouvernement a dû réaffecter un total de 1.046 millions précédemment exécutés. Selon des sources du ministère, les 200 millions de la Secrétariat d'État sont intégralement réinvestis.
Le 5G rural est l'un des principaux programmes bénéficiant de cette réaffectation. D'autres initiatives visent à connecter les îles Canaries et à financer des projets de défense. Ces données mettent en lumière la complexité des procédures liées à certains programmes du ministère.
La principale renonciation dans le domaine des télécommunications provient du groupe Lyntia. Cet opérateur a reçu plus de 140 millions d'euros en aides pour un plan d'investissement de 400 millions, mais a retourné les fonds en raison de l'inviabilité du projet.
Adif, par exemple, a renoncé à 8,1 millions des 26 millions reçus pour déployer le 5G. D'autres entités, comme le Barcelona Supercomputing Centre, ont également restitué des fonds, notamment sept millions sur les 50 millions attribués pour la recherche en microprocesseurs.
De même, l'Institut d'Astrophysique des Canaries a renoncé à une aide de neuf millions pour une connexion en fibre optique. La Université d'Oviedo a retourné 1,9 million d'euros du programme de chaires 5G et 6G.
Les retours de fonds ont également impliqué des intérêts à payer par les gouvernements régionaux. Ces derniers ont dû verser des intérêts au État, qui a perçu plus d'un million d'euros. La somme des intérêts des 26 entités ayant restitué des fonds a rapporté au ministère 6,4 millions d'euros.
Au total, ces renoncements ont des répercussions significatives sur la gestion des fonds publics. Les gouvernements régionaux ont dû faire face à des ajustements budgétaires pour compenser ces retours.
Contrairement à la Secrétariat d'État des Télécommunications, la Secrétariat d'État de l'Intelligence Artificielle a refusé de divulguer les renoncements dans ses programmes. Ce dernier gère des aides pour le secteur audiovisuel et des projets de R&D en intelligence artificielle.
La majorité des fonds sont gérés par Red.es, qui publie annuellement les renoncements. Concernant le Kit Digital, les PME ont renoncé à près de 800 millions d'euros, bien que plus de 60 % aient à nouveau demandé cette aide lors de convocations ultérieures.
En somme, ces retours de fonds européens soulignent les défis rencontrés par le ministère dans la mise en œuvre de ses programmes. Les renoncements, bien qu'inquiétants, révèlent également un besoin d'ajustement et de révision des projets pour assurer une utilisation efficace des ressources publiques.