Le ministre fantôme conservateur Alex Burghart a récemment minimisé les discussions concernant un pacte électoral avec Reform UK. Lors de son intervention sur la BBC, il a affirmé qu'il n'y avait "pas de conversation à avoir" à ce sujet. Cette déclaration survient alors que certains membres du parti conservateur ont évoqué la possibilité d'un accord.
Burghart a clairement indiqué que les Tories "ne feront pas d'accord avec un parti qui veut nous tuer". Cependant, il n'a pas totalement écarté l'idée lorsqu'il a été interrogé par Laura Kuenssberg. Un porte-parole de Reform UK a, quant à lui, précisé qu'aucune circonstance ne permettrait un pacte avec les conservateurs.
Reform UK, anciennement connu sous le nom de Brexit Party, a terminé troisième lors des dernières élections générales, remportant 14% des voix et cinq sièges au Parlement, dont celui de son leader Nigel Farage. La semaine dernière, le parti a même devancé le Parti travailliste dans un sondage YouGov, atteignant 24% contre 21% pour les Tories.
Un pacte électoral est généralement un accord entre deux ou plusieurs partis pour éviter de diviser le vote et maximiser les chances de leurs candidats. En 2019, le Brexit Party avait retiré de nombreux candidats, ce qui avait conduit à une victoire écrasante des conservateurs.
Burghart, qui est également le chancelier fantôme du Duché de Lancaster, croit que son parti peut gagner la prochaine élection générale sous la direction de Kemi Badenoch. Il a déclaré : "L'ambition déclarée de Reform est de détruire le Parti conservateur." Cela rend toute discussion d'accord très difficile.
Malgré cela, certains membres du parti, comme le pair conservateur Lord Craig Mackinlay et l'ancien ministre Sir Jacob Rees-Mogg, soutiennent l'idée d'un pacte électoral avec Reform UK. De plus, l'ancienne ministre Esther McVey a exprimé son soutien à un tel pacte, arguant que les partis de droite n'avaient pas réussi à s'entendre lors des dernières élections.
Burghart a également rejeté l'idée que les conservateurs avaient été contraints d'annoncer une politique sur l'immigration sous la pression de Reform UK. Cette semaine, les conservateurs ont présenté des plans pour interdire aux migrants qui demandent des aides de s'installer indéfiniment au Royaume-Uni.
Il a précisé que l'objectif n'était pas Reform UK, mais de faire pression sur le gouvernement travailliste concernant ses erreurs dans le projet de loi sur l'immigration. Burghart a ajouté : "Nous prenons très au sérieux le défi de Reform, mais il est essentiel de tenir ce gouvernement défaillant responsable." Un porte-parole de Reform UK a déclaré que le parti avait l'intention de "réparer les dégâts causés par Johnson, les Tories et les travaillistes".
En résumé, les discussions sur un éventuel pacte électoral entre les conservateurs et Reform UK semblent peu probables, selon les déclarations d'Alex Burghart. Bien que certains au sein du parti soutiennent cette idée, les tensions demeurent élevées. L'avenir politique reste donc incertain, et chaque parti cherche à maximiser ses chances lors des prochaines élections.