Une explosion s'est produite en plein vol alors que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un supervisait un tir d'essai d'un nouveau système de missiles anti-aériens. Ce test a eu lieu le même jour que la visite du secrétaire du Conseil de sécurité russe, Sergueï Choïgou, à Pyongyang.
Cette annonce, relayée par les agences russes, souligne le rapprochement militaire entre Moscou et Pyongyang, particulièrement depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022. Les deux pays ont signé un accord de défense mutuelle lors de la visite de Vladimir Poutine en Corée du Nord l'année dernière.
Pyongyang a été accusé par les Occidentaux et la Corée du Sud d'avoir envoyé des troupes pour soutenir l'armée russe en Ukraine. Cependant, ce déploiement n'a jamais été confirmé ni infirmé par les autorités nord-coréennes ou russes.
Les agences de renseignement estiment que plus de 10 000 soldats nord-coréens sont déployés en Russie. Ils auraient été envoyés pour aider à reconquérir la région de Koursk, récemment prise par l'Ukraine. En outre, des livraisons d'armements, y compris des missiles et de l'artillerie, ont été rapportées.
Lors de sa visite à Pyongyang, Sergueï Choïgou a déposé une gerbe devant un monument commémoratif des soldats de l'Armée rouge. Cette cérémonie souligne l'importance des liens historiques entre la Russie et la Corée du Nord.
Choïgou devait rencontrer Kim Jong-Un et d'autres responsables pour discuter des collaborations militaires. Ce type de rencontre renforce les relations stratégiques entre les deux nations.
Le 10 janvier, Kim Jong-Un a supervisé un essai de nouveaux missiles anti-aériens, démontrant les capacités militaires de la Corée du Nord. Les photos diffusées montrent des explosions en mer, prouvant que l'armée nord-coréenne est équipée de systèmes d'armement avancés.
Ce test a été réalisé après la fin de l'exercice militaire « Freedom Shield » en Corée du Sud, qui a été critiqué par le ministère nord-coréen comme une provocation militaire. Ce type d'exercice est souvent perçu comme une menace par Pyongyang.
Ahn Chan-il, un transfuge nord-coréen, a suggéré que ces essais de missiles pourraient être destinés à l'exportation vers la Russie pour être utilisés en Ukraine. Selon lui, Pyongyang profite des tensions militaires dans le Sud pour développer des armes.
Les deux Corées restent techniquement en guerre depuis plus de sept décennies, ce qui complique davantage la situation sécuritaire dans la région. L'absence d'un traité de paix maintient les tensions à un niveau élevé.
Les récents événements en Corée du Nord soulignent l'évolution des relations entre Pyongyang et Moscou. Les essais de missiles et les visites de hauts responsables militaires témoignent d'une collaboration croissante. Cela pose des défis importants pour la sécurité régionale et mondiale.