Ce lundi soir, un événement inquiétant pourrait survenir dans le ciel. Selon les services de renseignement militaires ukrainiens, la Russie prévoit de tester son missile balistique intercontinental Yars RS-24 durant la nuit du 18 au 19 mai. Ce lancement d’entraînement est programmé près du village de Svobodny, à environ 100 km au nord-est d’Ekaterinbourg.
Le Yars RS-24, également désigné SS-27 Mod 2 par l'OTAN, est un missile balistique intercontinental (ICBM) avec une portée dépassant les 10 000 km. Mis en service fin 2009 après un premier tir d’essai en mai 2007, il représente l'une des armes les plus puissantes de l’armée russe.
Doté d'une capacité nucléaire, ce missile possède une puissance explosive équivalente à un million de tonnes de trinitrotoluène (TNT), soit 50 fois celle utilisée pour détruire Hiroshima en 1945. Il est suffisamment puissant pour anéantir des villes comme Paris ou New York.
Le Yars RS-24 mesure 22,5 m de long et un peu plus de 2 m de diamètre. Conçu de manière similaire à l’ICBM SS-27 (Topol M), il utilise un système de propulsion à combustible solide à trois étages. Selon le think tank américain CSIS, il est classé comme un missile MIRV, capable d'embarquer plusieurs ogives de combat, ici trois, et peut atteindre une portée allant jusqu'à 12 000 km.
Ce missile est également multicible, ce qui augmente son efficacité en cas de conflit. Ces caractéristiques en font un atout stratégique majeur pour la Russie.
La raison d'un tir d’entraînement, alors que Donald Trump et Vladimir Poutine doivent discuter d’un cessez-le-feu, soulève des questions. Les services de renseignement militaires de Kiev interprètent cela comme une tentative d'intimidation envers l’Ukraine et les membres de l’UE et de l’OTAN. Ce type d’action est une forme de dissuasion nucléaire.
Les tensions géopolitiques exacerbées par ce lancement potentiel soulignent les enjeux de la sécurité en Europe. La Russie utilise de telles démonstrations de force pour maintenir une pression sur ses adversaires.
Le missile Yars RS-24 est un symbole de la puissance militaire russe et de sa stratégie de dissuasion. Alors que le monde observe ces développements avec inquiétude, il est crucial de rester informé des implications de tels tests. La situation demeure tendue et nécessite une attention continue.