Deux ans après que le Gouvernement a affirmé ne pas avoir signé de nouveaux contrats avec Israël pour l'achat d'armes, l'exécutif a commencé les démarches pour tenir sa promesse. Ce changement de cap s'avère crucial pour l'Espagne, qui se trouve face à un important défi.
Selon des sources du Ministère consultées par EL MUNDO, "il y a un processus de révocation en cours pour la technologie israélienne". Cette décision est gérée par la Secrétariat d'État de la Défense, qui s'attaque à la question de manière proactive.
Ce matin, la Cadena Ser a rapporté que les autorités travaillent à "révoquer" le contrat concernant les missiles antichars Spike, fabriqués par l'entreprise israélienne Rafael. Ce contrat, signé avec la société espagnole Pap Tencos, prévoyait l'acquisition de 168 missiles sur une période de cinq ans pour un montant de 287,4 millions d'euros.
En plus de suspendre ce contrat, le Ministère de la Défense ralentit d'autres projets de modernisation. Parmi ceux-ci, la Direction Générale de l'Armement détient depuis un an une proposition de l'entreprise espagnole Aicox pour moderniser les radios de l'Armée de Terre.
Le système de radio tactique (SCRT) fait partie des programmes spéciaux de modernisation qui sont actuellement en attente. Ce projet est d'une importance capitale, car le plan de réarmement prévoit un budget de 350 millions d'euros pour fournir 1 500 nouvelles radios aux soldats.
En conclusion, l'Espagne se trouve à un tournant décisif dans sa politique de défense. La révocation des contrats avec Israël et la mise en attente de projets de modernisation soulignent l'engagement du gouvernement à revoir ses priorités en matière de sécurité nationale.