Les présidents et premiers ministres des pays membres de l'Union Européenne ont décidé d'entamer l'achat d'armement militaire. Ils souhaitent mettre en œuvre les actions identifiées lors de leur réunion du 6 mars 2025, en agissant de manière urgente. Ce plan inclut des éléments tels que des missiles, de l'artillerie, des drones, et des systèmes de défense.
Cette initiative répond à la menace posée par Vladimir Poutine. Cependant, elle contraste avec la préoccupation de l'Espagne, qui souhaite modifier le nom du grand plan de Défense de l'UE. Le président du gouvernement, Pedro Sánchez, a exprimé son souhait d'éviter le terme "rearme". Cette position a trouvé un soutien inattendu en la personne de la première ministre italienne, Giorgia Meloni.
La droite radicale italienne et le PSOE s'unissent autour d'un terme qui suscite des inquiétudes dans leurs gouvernements respectifs. Cela détourne l'attention de l'enjeu principal : la sécurité européenne face à une éventuelle attaque de la Russie sur un pays de l'OTAN avant 2030. Cette alerte a été confirmée par la Commission européenne.
Des sources proches du gouvernement d'Ursula von der Leyen affirment que les mots utilisés peuvent être sensibles. Toutefois, l'objectif reste clair : re-armer l'Europe. La demande de Sánchez semble avoir peu d'impact sur les discussions en cours.
Le document convenu par les 27 États membres souligne la nécessité de poursuivre les travaux sur les options de financement. Cela peut faire référence à des Eurobonds ou à des transferts semblables à ceux du Plan de Récupération. Cependant, les pays du Nord contestent cette interprétation.
La Commission européenne ne ferme pas totalement la porte à d'autres possibilités, mais insiste sur le fait que les 800 milliards d'euros prévus dans le livre blanc de Défense représentent un point de départ important. Ce document a servi de base aux discussions sur le dépense militaire.
Les dirigeants ont convenu que l'investissement massif dans le domaine militaire doit également être une source d'innovation et de croissance économique pour l'Europe. Cette idée est déjà présente dans le rapport Draghi, soutenu par la Commission européenne et le Conseil.
Ils soulignent que la nécessité d'investir dans la défense et la compétitivité est interconnectée. De plus, une initiative visant à encourager les épargnants européens à diriger leurs fonds vers des investissements productifs a été présentée.
La situation en Ukraine a été un point central lors de cette réunion. Les décisions prises n'ont pas reçu le soutien de la Hongrie, une situation devenue courante où 26 pays s'accordent sans l'unanimité des 27 membres de l'UE.
Le Conseil européen a réaffirmé son soutien à l'indépendance et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine. Le président ukrainien, Volodimir Zelenski, a demandé aux dirigeants de maintenir la pression sur la Russie, soulignant que les sanctions contre le Kremlin sont indispensables.
En somme, les discussions récentes au sein de l'Union Européenne montrent une volonté d'avancer dans le domaine de la défense. Les enjeux de sécurité face à la Russie demeurent cruciaux. Les dirigeants européens doivent naviguer entre leurs préoccupations nationales et l'objectif commun de renforcer la souveraineté et la sécurité de l'Europe.