La présidente de la Commission Nationale du Marché de la Concurrence (CNMC), Cani Fernández, a évoqué le blackout survenu le 28, soulignant une série d'éléments qui ont perturbé le système. Ces éléments ont entraîné des variations de fréquence et de connexion inhabituelles, déstabilisant le réseau jusqu'à un zéro absolu.
Fernández a précisé que les raisons du blackout restent inconnues, mais elle a écarté l'hypothèse selon laquelle le mix énergétique en serait la cause. Elle a également mentionné que le rapport final de la Réseau Européen de Gestionnaires de Réseaux ne sera pas disponible avant septembre 2026.
Elle a ajouté que si l'interconnexion avec la France avait été plus importante, la situation aurait pu être différente. Le 28, il y avait une forte participation des énergies renouvelables, notamment de l'énergie nucléaire, tandis que la demande était relativement faible.
Concernant la production d'énergie non renouvelable, les valeurs observées ce jour-là dépassaient celles des jours précédents. En ce qui concerne les énergies renouvelables, principalement la photovoltaïque, la production était élevée, mais ne dépassait pas celle d'autres jours d'avril.
Fernández a également signalé que le marché énergétique européen avait enregistré des oscillations de tension et des chutes de fréquence peu avant l'incident. À partir de 12h32, une déconnexion de la génération a été notée dans le sud de l'Espagne.
Les dispositifs de déconnexion automatiques ont été activés, entraînant une déconnexion complète à 12h33. Concernant l'interconnexion avec la France, la présidente a jugé celle-ci clairement insuffisante, réaffirmant que si elle avait été plus robuste, les conséquences auraient pu être différentes.
En ce qui concerne les alertes d'instabilité du système, Fernández a déclaré qu'il ne s'agissait pas de problèmes, mais de mécanismes automatiques pour équilibrer l'offre et la demande, assurant ainsi la flexibilité des réseaux.
Après le blackout, la déclaration de crise et les décisions opérationnelles relèvent du Gouvernement, tandis que la manœuvre technique en temps réel est de la responsabilité de la Red Eléctrica. L'intervention de la CNMC est complémentaire, fournissant des informations sur le développement réglementaire du marché électrique.
La CNMC a déjà ouvert un dossier informatif et lancé une enquête pour recueillir des données afin de reconstruire l'incident avec précision. Fernández a estimé qu'un rapport pourrait être envoyé au groupe de coordination électrique de l'UE dans un délai de trois mois.
La Réseau Européen de Gestionnaires de Réseaux de Transport de l'Électricité (ENTSO-e) recevra un premier rapport dans six mois, tandis que le rapport final, expliquant les causes et recommandations, sera publié un an plus tard, en septembre 2026. Le rapport de la CNMC pourrait également aborder les impacts sur les télécommunications, le transport ferroviaire et d'autres services essentiels.