
Les fêtes de fin d’année n’ont pas apaisé la colère des agriculteurs. Ce dimanche soir, plusieurs routes et autoroutes restaient bloquées dans le sud-ouest de la France. Les exploitants expriment leur mécontentement face à la gestion gouvernementale de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).
Depuis le début de l’épidémie en Savoie cet été, l’État tente de contenir la propagation du virus. Il s’appuie sur trois piliers : l’abattage systématique des troupeaux, la vaccination et la restriction des mouvements. Cependant, cette stratégie est contestée par une partie des agriculteurs.
La Coordination rurale et la Confédération paysanne, deux syndicats de la profession, rejettent cette approche. Ils critiquent l’abattage des troupeaux entiers au moindre cas détecté. Cette méthode soulève des inquiétudes parmi les agriculteurs.
Selon la gendarmerie, des blocages étaient encore en cours ce dimanche matin sur plusieurs routes. Des points de blocage étaient signalés sur l’A75, la RN88, et la RD824, entre autres. Les agriculteurs maintiennent leur présence, sans pour autant bloquer totalement la circulation.
À Auch, le coprésident de la Coordination rurale, Jérôme Courrèges, a confirmé la présence d’un barrage. En revanche, la circulation s’améliore sur l’A64 en direction de Bayonne, comme l’indique le compte officiel de l’A64 sur X.
Samedi soir, des tensions ont éclaté à Auch. Un tracteur a aspergé la façade du journal La Dépêche du Midi. La préfecture a rapporté que le conducteur a avancé vers les policiers, entraînant des sommations. Finalement, l’agriculteur a été interpellé après avoir coupé le moteur.
Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a déclaré que de nombreuses manifestations se sont déroulées sans entraves. Cependant, Auch a été le théâtre de dégradations significatives, ce qui a nécessité l’intervention des forces de l’ordre.
Le préfet du Gers, Alain Castanier, a expliqué que l’intervention des forces de l’ordre se faisait dans le respect du cadre légal. Il a reconnu l’émotion des agriculteurs face à des menaces. Selon lui, la situation a été maîtrisée rapidement, sans violence.
Les tensions entre les agriculteurs et les autorités continuent de croître. La situation reste préoccupante et pourrait évoluer dans les jours à venir, alors que les agriculteurs cherchent à faire entendre leur voix.
La colère des agriculteurs face à la gestion de la DNC en France est palpable. Les blocages et les tensions témoignent d'un mécontentement grandissant. Il est essentiel que les autorités prennent en compte les préoccupations des exploitants pour éviter une escalade de la situation.