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Mars a été le mois le plus chaud jamais enregistré en Europe, selon l'observatoire Copernicus.

Publié le : 8 avril 2025

En mars 2025, la température moyenne mondiale a atteint 14,06°C, un chiffre qui reflète des niveaux historiquement élevés. Selon le bulletin de l’observatoire Copernicus, ce mois a été le plus chaud jamais enregistré en Europe. Étonnamment, certaines régions comme la péninsule ibérique et le sud de la France ont été épargnées par cette anomalie.

Ce réchauffement a été accompagné de précipitations extrêmes dans des pays comme l'Espagne et le Portugal. En revanche, d'autres, comme les Pays-Bas et le nord de l'Allemagne, ont connu un mois historiquement sec. Ces variations climatiques soulignent l'impact du changement climatique à l'échelle mondiale.

Des études menées par le réseau scientifique World Weather Attribution ont révélé que le changement climatique a intensifié une vague de chaleur en Asie centrale et a contribué à des inondations meurtrières en Argentine. En mars 2025, les températures étaient, en moyenne, 1,6°C au-dessus des niveaux préindustriels, mettant en lumière l'ampleur de la crise climatique actuelle.

Robert Vautard, coprésident du groupe de travail sur la climatologie du GIEC, a souligné que cette situation est exceptionnelle. En effet, les températures restent élevées malgré le phénomène naturel d'El Niño, qui a tendance à faire monter les températures mondiales.

Le mois de mars 2025 est désormais le deuxième plus chaud, juste derrière mars 2024. Il est seulement 0,08°C plus frais que ce dernier. Cependant, ces deux mois étaient marqués par un fort épisode d'El Niño, tandis que 2025 est influencé par La Niña, qui a un effet rafraîchissant.

Malgré cela, l'augmentation des températures reste préoccupante. Les experts avertissent qu'il faut éviter de surréagir à ces fluctuations. Robert Vautard a mentionné que les températures sont soumises à des variations naturelles importantes, rendant difficile la prévision des tendances à long terme.

En 2024, pour la première fois, une année calendaire a dépassé le seuil de 1,5°C, une limite critique adoptée par la plupart des pays dans l'accord de Paris. Avec la concentration actuelle des gaz à effet de serre, des experts estiment que des anomalies similaires pourraient devenir plus fréquentes, survenant une fois tous les quatre à cinq ans.

Le GIEC prévoit que le monde pourrait franchir durablement le seuil de 1,5°C au début des années 2030, voire avant la fin de cette décennie. Chaque fraction de degré compte, car elle augmente l'intensité des événements climatiques extrêmes, tels que les canicules et les sécheresses.

Les données climatiques montrent un réchauffement sans précédent, avec des températures mondiales en hausse continue. Les événements climatiques extrêmes deviennent plus fréquents, ce qui souligne l'urgence d'agir face au changement climatique. L'avenir dépendra de notre capacité à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à atténuer ces impacts.

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