Tu absence se fait déjà sentir, cher Fernando. Ta franchise, ta générosité et ton éthique de travail nous manquent. Ton humour, entre le mauvais et l’horrible, faisait sourire. Ta rire résonne encore dans nos mémoires. Tu n’étais pas le meilleur dans tout, mais tu étais le meilleur dans ce que tu faisais.
Tu savais balayer les injustices de la rue avec une détermination sans faille. Chaque matin, tu apportais un pain honnête, imprégné de ton âme. Tu rendais le monde un peu plus décent, malgré les défis quotidiens. Tu t’attaquais aux problèmes avec une passion inébranlable.
Ta manière de travailler était personnelle. Comme ces défenseurs du Logroñés qui suivaient les attaquants vedettes, tu ne laissais rien passer. « On peut se tromper », disais-tu, mais jamais tu ne t’es trompé sur l’importance de la vérité. Tu lisais, enquêtais, accumulais des preuves, et tu revenais toujours avec des histoires à raconter.
Ta passion pour le journalisme était contagieuse. Chaque matin, tu arrivais à EL MUNDO, les yeux grands ouverts, prêt à partager des nouvelles. Les informations étaient comme des boîtes de chocolat que tu partageais avec tes collègues. Et ta joie de découvrir la vérité était palpable.
Malgré les difficultés, tu ne cessais jamais de croire en un monde meilleur pour Río. Ta mission était claire : ouvrir les yeux des autres. Tu nous as appris que le journalisme est avant tout une question de passion. Sans passion, il n’y a pas de refuge.
Nous avons partagé tant de moments mémorables. Je me souviens de ces jours où nous mesurions nos têtes avec un mètre. Ou de ta passion pour José Luis Perales, un secret partagé entre amis. Même si tu étais un fervent supporter du Madrid, beaucoup t’aimaient, et c'était un grand compliment pour un fan de l’Atleti.
Ton dernier message, empreint de ton humour unique, disait : « Les orques se sont renforcés ». Cela résume bien ton esprit combatif. Alors que le silence s'installe, le journalisme perd un homme honorable. Les opportunistes de l’extérieur respirent un peu plus facilement.
Le temps passera, et nous deviendrons tous des souvenirs. Mais laisse-moi écrire quelque chose pour ton petit-fils, Río. Quand tu grandiras, sache que ton grand-père était une lumière dans chaque pièce. Personne n’a utilisé l’humour comme lui pour redonner le sourire.
Beaucoup peuvent se vanter d’avoir côtoyé des célébrités, mais nous avons eu l’honneur de travailler à tes côtés. Ce simple homme de Logroño était ton grand-père, et son héritage vivra à travers toi.
Fernando, tu as laissé une empreinte indélébile dans nos cœurs. Ta passion, ton dévouement et ton humour continueront d'inspirer ceux qui t'ont connu. Repose en paix, cher ami. Tu nous manques déjà terriblement.