Le ministre des Finances, Darren Jones, a déclaré que l'ère de la globalisation était "terminée", suite aux nouveaux tarifs imposés par Donald Trump. Cette affirmation s'inscrit dans un contexte où le Premier ministre Sir Keir Starmer envisage d'annoncer des interventions de l'État pour protéger les entreprises britanniques.
Le Royaume-Uni a été touché par un droit de douane de 10 % sur les importations, et des négociations pour un accord commercial visant à réduire ces tarifs se poursuivent. Jones a affirmé lors d'une interview à la BBC que "la globalisation telle que nous l'avons connue au cours des dernières décennies est arrivée à sa fin".
La leader des conservateurs, Kemi Badenoch, a contesté cette vision, soulignant les relations commerciales solides du Royaume-Uni avec d'autres pays. Elle a insisté sur le fait que ce qui se produit actuellement n'est qu'une fragmentation de la globalisation, et non sa fin.
Starmer a promis de protéger les entreprises britanniques d'une "tempête" tarifaire, tandis que le gouvernement britannique maintient une politique de non-réponse face aux contre-tarifs, préférant une approche "calme" axée sur un accord commercial avec les États-Unis.
Les nouvelles taxes imposées par Trump ont suscité des inquiétudes quant à une récession mondiale. Des pays comme la Chine et le Canada ont déjà réagi avec des mesures de rétorsion. Jones a reconnu que le Royaume-Uni devait "développer" ses relations avec des alliés tout en investissant dans son propre économie.
Il a nié que les ministres soient en train de "chercher désespérément" des solutions. Dans ce contexte, des rapports suggèrent que les éléments de la révision des dépenses pourraient être avancés, mais Jones a renvoyé à l'annonce de Starmer prévue dans les jours à venir.
Le gouvernement britannique continue de privilégier les négociations diplomatiques pour obtenir des résultats favorables. Jones a affirmé que le Royaume-Uni avait un meilleur résultat que d'autres pays comparables grâce à sa diplomatie. Badenoch a également soutenu que des tarifs de rétorsion ne feraient qu'aggraver la situation pour les consommateurs britanniques.
Elle a exhorté le gouvernement à reprendre le projet d'accord que l'ancien Premier ministre Boris Johnson avait tenté de négocier avec Trump, qui avait été abandonné après le départ de Johnson en 2020.
Badenoch a souligné que le plus important était de supprimer les tarifs, car ceux-ci perturberaient les affaires. Elle a averti que les décisions prises par le gouvernement travailliste avaient conduit à une situation économique plus difficile pour le pays.
Elle a déclaré que les entreprises souffraient des conséquences des politiques actuelles, ce qui pourrait affecter les prévisions budgétaires de la chancelière Rachel Reeves.
En somme, l'avenir de la globalisation et des relations commerciales du Royaume-Uni est incertain. Les déclarations de Jones et Badenoch révèlent des divergences profondes sur la manière de gérer les défis économiques actuels. Alors que certains voient la fin de la globalisation, d'autres insistent sur la nécessité de s'adapter à un nouvel environnement commercial.