En septembre 2023, Podemos a reçu deux denonciations de femmes concernant des actes de violence sexuelle attribués à Juan Carlos Monedero. Ces informations ont été confirmées par des sources internes du parti, suite à un article d'Eldiario révélant un des témoignages. Cette situation a conduit le parti à agir rapidement.
Après avoir pris connaissance des allégations, Podemos a affirmé avoir agi "dès le premier instant" et a "écarté" Monedero de toutes les activités du parti. À ce moment-là, il n'occupait pas de poste officiel au sein de la direction, mais il était le responsable de la fondation du parti jusqu'en 2023.
Monedero a annoncé son départ de la direction sur les réseaux sociaux le 14 septembre, deux jours après la réception de la première denonciation. La dirigeante de Podemos, Ione Belarra, a alors remercié Monedero pour son travail, soulignant la difficulté de sa situation face aux attaques reçues.
Le premier témoignage a été reçu par email, décrivant des comportements de Monedero qui pourraient constituer de la violence sexuelle. Les comportements mentionnés incluent des tocamientos et des tentatives de baisers non désirés. Podemos a indiqué avoir activé un procédure interne suite à ce message.
Malgré cela, la plaignante a contesté la version de Podemos, affirmant n'avoir reçu aucune réponse de la part de la Secrétariat des féminismes. Elle a également précisé que son identité était connue et qu'il aurait été facile de la contacter.
Simultanément, plusieurs membres de la direction ont reçu un second témoignage d'une autre femme, qui a également demandé une action interne contre Monedero. Ce témoignage semblait impliquer des actes plus graves. Podemos a alors déclaré avoir agi en conséquence, en excluant Monedero des activités.
Il est important de noter que le parti n'a jamais informé Monedero des raisons de son exclusion, ni des accusations portées contre lui. Des sources internes ont insisté sur le fait que Podemos a toujours voulu créer un espace sûr pour toutes les femmes.
Un autre témoignage a émergé récemment, relatant des comportements jugés machistes et potentiellement agressifs de la part de Monedero. Ce témoignage a été partagé par Sergio Gregori, un ancien collaborateur, qui a décrit Monedero comme un "baboso" qui harcelait les jeunes femmes de manière systématique.
De plus, l'ancienne eurodéputée Lola Sánchez a également partagé une expérience d'harcèlement où Monedero l'aurait "empotré contre la paroi" pour l'inviter chez lui. Ces récits soulèvent des questions sur la culture au sein du parti et la manière dont de tels comportements sont traités.
Les événements récents autour de Juan Carlos Monedero et de Podemos mettent en lumière des enjeux graves de violence sexuelle et de responsabilité au sein des organisations politiques. La manière dont le parti a géré ces accusations pourrait avoir des répercussions sur sa réputation et sur la confiance des membres envers la direction.