La Monja de Málaga qui a sauvé les esclaves sexuelles de la bombe d'Hiroshima

Introduction

Victoria de la Cruz, à l'âge de 108 ans, évoque des souvenirs poignants de son passé. Sa voix, empreinte d'émotion, raconte l'histoire d'une moniale malagueña qui a dédié sa vie à sauver des femmes et des filles au Japon. Son engagement a marqué des générations, et son héritage perdure.

Un parcours exceptionnel

Arrivée au Japon en 1936, Victoria a traversé de nombreuses épreuves. Elle a quitté sa famille pour une mission qu'elle croyait essentielle : aider les personnes vulnérables. Pendant la guerre, elle a trouvé refuge avec ses compagnes dans les montagnes, vivant dans des conditions difficiles.

Après les bombardements d'Hiroshima et Nagasaki, Victoria a commencé une quête pour retrouver les survivantes orphelines. Elle a collaboré avec des organisations humanitaires pour secourir celles qui avaient été victimes de la traite. Son dévouement a permis de sauver de nombreuses vies.

Les conséquences des bombardements

Les bombardements ont laissé derrière eux un paysage de désolation. Environ 2 700 enfants ont été orphelins suite à ces tragédies. Beaucoup ont été contraints de vivre dans la rue, tandis que d'autres se sont retrouvés dans des orphelinats. Victoria a été témoin de la souffrance de ces enfants, notamment celle de Shoso Kawamoto, qui a perdu sa famille.

Kawamoto a raconté comment la Yakuza exploitait ces enfants. Les garçons et les filles étaient souvent forcés de travailler dans des conditions inhumaines. Les histoires de disparitions tragiques de jeunes filles des centres d'accueil sont particulièrement déchirantes.

Le rôle des moniales

Les moniales, comme Victoria, ont joué un rôle crucial dans la lutte contre la traite. Elles se sont aventurées dans les zones de prostitution pour sauver des femmes. Leur bravoure face aux mafias a permis d'offrir une alternative à de nombreuses victimes. Victoria, en particulier, a été reconnue pour son action humanitaire.

Elle a été décorée par le gouvernement japonais pour son engagement. Son travail a aidé à protéger des femmes, y compris les « femmes de réconfort » qui avaient été enlevées et forcées à travailler dans des bordels pendant la guerre.

Un héritage durable

Victoria de la Cruz a laissé une empreinte indélébile dans l'histoire. Son dévouement à la cause des femmes et des enfants vulnérables continue d'inspirer. En 2016, elle a partagé son histoire, rappelant l'importance de la solidarité et de l'action humanitaire.

Le 6 août, lors du 80e anniversaire du bombardement d'Hiroshima, nous nous souvenons de son courage et de son engagement. La mémoire de Victoria et de ses actions perdurera, soulignant l'importance de lutter contre les injustices.

Conclusion

Victoria de la Cruz incarne l'espoir et la résilience. Son histoire est un puissant rappel de la nécessité de protéger les plus vulnérables dans notre société. En honorant son héritage, nous affirmons notre engagement à poursuivre son combat pour la justice et la dignité humaine.