Le Collapsus de la Monnaie en Iran Provoque la Colère dans les Rues Contre le Gouvernement : "N'ayez Pas Peur, Nous Sommes Unis"

Protestations en Iran : Un défi croissant

Le régime iranien fait face à un nouveau défi, avec des manifestations de plus en plus fréquentes en raison de la détérioration économique. La valeur de la monnaie nationale a chuté de manière record, entraînant une incertitude politique et économique. Cette situation est exacerbée par les sanctions imposées à cause du programme nucléaire du pays et les tensions récentes avec Israël et les États-Unis.

Impact économique et manifestations

Les marchés sont en déclin depuis plusieurs mois, avec une dépréciation continue du rial. En effet, cette monnaie a perdu plus de 60% de sa valeur en un an, provoquant la fermeture d'entreprises et touchant de nombreuses familles. Face à une nouvelle chute de la monnaie, des commerçants ont fermé leurs magasins à Téhéran et dans d'autres villes comme Isfahan et Shiraz, rejoignant ainsi les manifestations.

Les images des manifestations montrent des foules dans les rues, scandant des slogans tels que "nous ne avons pas peur, nous sommes ensemble". Ces mobilisations ont attiré l’attention des médias, et des figures publiques, y compris des journalistes, ont exprimé leur soutien. "La vie est devenue extrêmement difficile en Iran", a déclaré le journaliste Adel Ferdosipour.

Réactions du gouvernement

Le gouvernement iranien est confronté à un dilemme : augmenter les impôts ou chercher un rapprochement diplomatique avec l'Occident pour alléger les sanctions. La dévaluation de la monnaie a déjà conduit à la démission du directeur de la Banque Centrale, Mohammad Reza Farzin, après une chute historique du rial.

Depuis son arrivée en 2022, le rial est passé de 430 000 à 1,4 million pour un dollar. Cette dévaluation a entraîné une inflation galopante, rendant la vie difficile pour de nombreuses familles. Les analystes estiment que ce mécontentement pourrait déclencher les plus grandes manifestations depuis cinq ans.

Demandes des manifestants

Les manifestants, notamment à l'ouest du pays, réclament le retour de la monarchie Pahlavi, une demande qui a gagné en popularité ces derniers mois. Au lieu de condamner ces manifestations, le président iranien, Masoud Pezeshkian, a appelé son gouvernement à écouter les revendications des manifestants. "Le bien-être des gens est ma préoccupation quotidienne", a-t-il déclaré.

Pezeshkian a promis de protéger les droits des manifestants et a chargé le ministre de l'Intérieur d'engager un dialogue. Il a également mentionné que son gouvernement avait des mesures fondamentales pour réformer le système monétaire et préserver le pouvoir d'achat.

Contexte international et tensions

Les manifestations représentent un défi pour le régime alors qu'Israël et les États-Unis intensifient leurs menaces. Washington et Tel Aviv souhaitent empêcher l'Iran de reconstruire ses capacités militaires. "Si l'Iran tente d'accumuler des armes, nous n'aurons d'autre choix que d'éradiquer cette accumulation", a averti Donald Trump.

En réponse, Pezeshkian a assuré que toute agression contre l'Iran "recevra une réponse sévère". Le climat d'incertitude persiste, et les tensions internationales ajoutent une couche de complexité à la situation déjà volatile du pays.

Conclusion

En résumé, l'Iran traverse une période de crise économique et de mécontentement populaire. Les manifestations en cours soulignent les défis auxquels le régime fait face, tant sur le plan intérieur qu'international. Les réponses du gouvernement et la capacité à gérer cette crise détermineront l'avenir du pays.