Les images des 238 Vénézuéliens expulsés des États-Unis vers la mégacarcér salvadorienne du Centre de Récupération pour Terroristes (CECOT) ont fait le tour du monde. Ces scènes rappellent celles d'il y a deux ans, lorsque des prisonniers locaux de la Mara Salvatrucha avaient mis en lumière le président Nayib Bukele.
Les expulsés, menottés et transportés dans des conditions dégradantes, ont été transférés après un accord entre Donald Trump et Bukele. Ce dernier était le seul invité des Amériques à la cérémonie d'investiture à Washington. Cette alliance suscite des débats, notamment à cause du traitement réservé aux nouveaux arrivants.
Après l'atterrissage, les prisonniers ont subi un rituel d'isolement, où des gardiens encagoulés ont agi avec une brutalité extrême. Trump a affirmé que ces individus étaient des "monstres" envoyés par le président Biden, les qualifiant de terroristes et de criminels liés au Tren de Aragua.
Ce transfert a un coût : Washington versera 20 000 dollars pour chaque expulsé, sans procès ni jugement. Au total, cela représente presque cinq millions de dollars, qui financeront le système pénitentiaire salvadorien. Bukele, malgré ses controverses, est perçu comme le président le plus populaire des Amériques.
Le secrétaire d'État, Marco Rubio, a salué cette initiative, affirmant que Bukele était un allié précieux pour les États-Unis. Cette situation soulève des questions sur le traitement des migrants et les relations entre les deux pays.
Le gouvernement de Nicolás Maduro a dénoncé ces expulsions, les qualifiant de criminalisation de la migration vénézuélienne. Selon lui, ces actions rappellent les épisodes sombres de l'histoire, tels que l'esclavage et les camps de concentration. Toutefois, cette position est contestée par de nombreuses ONG.
Ces organisations affirment que le régime de Maduro est responsable de la fuite de près de 9 millions de Vénézuéliens, en raison de politiques économiques désastreuses. Elles dénoncent également les violations des droits des migrants, qui subissent des traitements inhumains.
Les expulsions ont des répercussions graves sur les migrants vénézuéliens. Beaucoup sont victimes de violations des droits et d'abus lors de leur retour. Les ONG, comme Provea, soulignent l'absence de respect du processus judiciaire et l'absence de protections pour ces individus.
Lors d'une première vague d'expulsions, seules quelques personnes avaient des antécédents criminels. Cela soulève des questions sur la légitimité des accusations portées contre les migrants, qui sont souvent stigmatisés sans preuve.
Les expulsions des Vénézuéliens vers le Salvador illustrent les tensions politiques entre les États-Unis et le Venezuela. Ce processus soulève des préoccupations sur les droits humains et le traitement des migrants. Alors que les gouvernements se félicitent de leurs accords, la réalité des migrants reste préoccupante et nécessite une attention urgente.