Une des accusatrices de Jeffrey Epstein, Annie Farmer, exprime son désespoir face à la gestion actuelle de l'affaire. En tant que témoin clé dans le procès de Ghislaine Maxwell, elle appelle le gouvernement à publier des informations concernant Epstein, surtout s'il n'y a rien à cacher. Son sentiment d'être utilisée par le système la pèse lourdement.
Farmer a observé avec fatigue les répercussions politiques de l'affaire, notamment la façon dont le président Donald Trump a géré la situation. Elle se sent déçue par l'utilisation médiatique de son histoire, qui a souvent conduit à des résultats décevants. "Il y a des gens qui ont utilisé cela à leur avantage", a-t-elle déclaré.
Les victimes, selon elle, sont des personnes réelles avec des émotions, essayant de mener une vie normale. La médiatisation de l'affaire peut être accablante, ajoutant un poids supplémentaire sur leurs épaules. "Cela peut vraiment peser sur nous", a-t-elle ajouté.
Annie et sa sœur Maria ont été parmi les premières à signaler les abus d'Epstein en 1996. Aujourd'hui, Maria poursuit le gouvernement fédéral pour négligence et manque de protection pour les victimes. Annie a déclaré que son seul sentiment de justice provenait de la condamnation de Maxwell.
Elle reste cependant très sceptique quant à la gestion du dossier par l'administration Trump. Les promesses de divulguer plus d'informations se sont souvent heurtées à des refus, ce qui a alimenté son désespoir. "C'est un véritable rollercoaster émotionnel", a-t-elle commenté.
Farmer estime que les personnes impliquées savent que l'affaire est plus complexe qu'une simple liste de clients. Des questions centrales demeurent sans réponse, ce qui alimente son inquiétude. Elle a également exprimé son mécontentement face au licenciement de Maureen Comey, qui a poursuivi Epstein et Maxwell.
Ce licenciement soulève des interrogations quant à la transparence du processus judiciaire. "Pourquoi cela est-il arrivé ?", s'est-elle demandé. Ce manque de clarté est préoccupant pour les victimes et leurs avocats.
Farmer a été poussée à parler en raison de plusieurs facteurs. D'abord, elle est troublée par les appels à gracier Maxwell pour qu'elle puisse témoigner devant le Congrès. "Cela serait extrêmement problématique", a-t-elle averti, soulignant que cela nuirait à d'autres victimes.
Un autre facteur déterminant a été le suicide de Virginia Giuffre, une des accusatrices les plus vocales d'Epstein. Cette perte a ravivé son désir de comprendre où le système judiciaire a échoué. Elle espère que ces événements mèneront à un changement positif.
La saga Epstein continue de peser lourdement sur les victimes, comme l'illustre le témoignage d'Annie Farmer. Son appel à la transparence et à la justice reste un cri du cœur pour toutes celles et ceux qui cherchent à guérir. Les questions sans réponse et les controverses entourant cette affaire soulignent la nécessité d'une véritable réforme dans le traitement des victimes d'abus.