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Doutes au sein du PSOE andalou sur l'usure de Montero en tant que ministre, mais Ferraz défend son maintien car elle apporte "plus de visibilité"

Publié le : 20 avril 2025

Débats internes au PSOE andalou

Un débat intense agite le PSOE andalou concernant la position de sa secrétaire générale, María Jesús Montero, au sein du gouvernement de Pedro Sánchez. Les tensions liées à son rôle au ministère des Finances soulèvent des questions sur les coûts politiques de sa présence dans le cabinet. Les critiques autour de la gestion de la fiscalité du Salario Mínimo Interprofesional (SMI) et l'absence de projet budgétaire renforcent ce questionnement.

Les interventions de Montero en Andalousie sont souvent dominées par des conflits qui nuisent à sa stratégie d'opposition contre la gestion de Juanma Moreno. La pression des accords avec le sépératisme catalan pèse également sur son image, suscitant des doutes quant à sa capacité à construire une alternative électorale attrayante.

Conséquences d'un éventuel départ

Si Montero quittait le gouvernement, elle perdrait le soutien médiatique et la plateforme institutionnelle nécessaires pour promouvoir sa candidature aux élections régionales. Sans portefeuille ministériel, elle serait exclue des événements institutionnels et ne pourrait pas revendiquer des investissements ou des projets d'envergure annoncés.

Une solution envisagée serait de la transférer à un ministère moins stratégique. Cela lui permettrait de conserver un rôle institutionnel tout en allégeant sa charge politique actuelle, lui offrant ainsi plus de liberté pour dynamiser la fédération andalouse.

État des lieux électoral

Le débat sur la position de Montero survient alors que les premières sondages ne montrent pas de regain de soutien pour le PSOE andalou après le changement de leadership. Les sources indiquent que la transition est lente, les groupes locaux étant encore engagés dans des processus de renouvellement interne.

Les assemblées locales ne seront pas toutes finalisées avant le 31 mai, et la pause estivale pourrait retarder la mobilisation électorale jusqu'en septembre. La crainte d'un éventuel appel aux urnes par Juanma Moreno avant la fin de l'année complique davantage la situation.

Risques pour le PP-A

Le PP-A pourrait craindre que les affaires judiciaires liées aux contrats de santé durant la pandémie ne lui causent des problèmes. Pour éviter des élections simultanées avec les générales, un avancement des élections régionales semble être une option envisageable. Les élections générales sont prévues pour juillet 2027, mais Sánchez pourrait être tenté de les avancer.

Les résultats des dernières élections générales ont donné un avantage au PSOE en Andalousie, ce qui renforce la nécessité pour le PP de maintenir sa majorité. Les socialistes espèrent au moins réduire la majorité absolue de Juanma Moreno, en le rendant dépendant de Vox.

Perspectives d'avenir

Malgré la difficulté de renverser la situation à la tête du gouvernement régional, le PSOE ne perd pas espoir. Ils envisagent de gagner des sièges dans des zones comme Cádiz, Sevilla et Córdoba, où ils ont perdu par un faible écart. Actuellement, le PP détient une majorité de 58 sièges sur 109, tandis que le PSOE n'en a que 30.

Les socialistes reconnaissent que leur principal défi est la gauche à leur gauche. Le parti de Teresa Rodríguez, Adelante Andalucía, se présentera avec sa propre marque, et il est espéré que d'autres forces progressistes s'unissent pour créer une liste d'intégration.

Conclusion

Le PSOE andalou est à un tournant crucial. Les défis internes et externes, ainsi que les incertitudes électorales, nécessitent une réflexion stratégique approfondie. La capacité de Montero à naviguer dans ce paysage politique complexe sera déterminante pour l'avenir du parti en Andalousie.

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