Pour la toute première fois, l'agence de notation Moody's a retiré à la dette américaine sa note maximale de Aaa. Cette décision intervient dans un contexte de tensions économiques croissantes, en particulier avec la Chine. La note a été abaissée à Aa1, avec une perspective stable, reflétant des préoccupations sur l'endettement croissant des États-Unis.
La Maison-Blanche a rapidement réagi à cette annonce. Steven Cheung, le directeur de la communication, a critiqué Mark Zandi, économiste chez Moody's Analytics. Il a déclaré sur X que « personne ne prend ses analyses au sérieux », soulignant que Zandi avait souvent eu tort dans ses prédictions.
Cheung a également rappelé que Zandi est un conseiller d'Obama et un donateur de Clinton, ce qui a soulevé des doutes sur son impartialité. Cette réaction montre la tension entre l'administration Trump et les agences de notation.
Moody's a justifié sa décision en mentionnant le déficit annuel important. L'agence a déclaré que « les gouvernements successifs n'ont pas su s'entendre » pour inverser cette tendance. Elle a également exprimé des doutes quant à la capacité de réduire les dépenses avec le projet de loi budgétaire actuellement en discussion.
Ce projet de loi, considéré comme crucial pour le programme de Trump, prévoit des coupes budgétaires de 880 milliards de dollars sur dix ans, affectant principalement les programmes de santé. Cependant, le Parti républicain est divisé, ce qui complique l'avancement du texte.
La rétrogradation de Moody's pourrait avoir des conséquences significatives sur les finances publiques. L'agence prévoit des déficits encore plus importants dans la prochaine décennie, avec une hausse des dépenses alors que les revenus stagnent. Cela pourrait alourdir la dette américaine.
Moody's était la dernière des grandes agences de notation à maintenir la note Aaa. Standard and Poor's avait déjà abaissé la note des États-Unis en 2011, et depuis, la note est restée à AA+.
La décision de Moody's marque un tournant dans la perception de la dette américaine. Les défis budgétaires et les divisions au sein du Parti républicain compliquent davantage la situation. À l'avenir, il sera essentiel pour le gouvernement de trouver des solutions durables pour stabiliser ses finances et regagner la confiance des agences de notation.