La demande d'annulation du contrôle technique pour les deux-roues a été rejetée par le Conseil d'État. Ce mercredi, cette juridiction a annoncé son refus de valider les recours contre le décret imposant ce contrôle obligatoire. La Fédération française des motards en colère (FFMC) avait déposé ce recours.
Le décret en question découle d'une directive européenne qui oblige les États membres à instaurer un contrôle technique périodique pour les deux-roues. Ce dispositif, mis en place en avril 2024, vise essentiellement à réduire les accidents et la mortalité des conducteurs de ces véhicules.
Le Conseil d'État rappelle que les deux-roues échappaient jusqu'à présent aux contrôles imposés aux voitures. La directive européenne permet des dérogations si des alternatives de sécurité efficaces sont proposées. Cependant, les mesures suggérées par la FFMC ont été jugées trop ponctuelles et insuffisantes.
La décision du Conseil d'État souligne que ces alternatives ne permettraient pas une transposition correcte de la directive européenne par la France. Ainsi, le contrôle technique reste une nécessité pour garantir la sécurité routière.
Les motards, représentés par la FFMC, s'opposent fermement à cette nouvelle mesure. Ils estiment que le contrôle technique n'apportera que des contraintes aux conducteurs et engendrera des coûts supplémentaires. Jean-Marc Belotti, coordinateur de la FFMC, affirme que cela est totalement inutile, car seulement 0,3 % des deux-roues sont impliqués dans des accidents à cause de l'état du véhicule.
Cette opposition est basée sur la conviction que le contrôle technique ne sera pas un facteur déterminant pour améliorer la sécurité routière. Au contraire, cela pourrait alourdir le fardeau des motards.
Le Conseil d'État a également mis en avant des statistiques inquiétantes concernant l'état des véhicules. En effet, 45 % des 123 043 véhicules contrôlés entre le 15 avril et le 29 mai 2024 présentaient une ou plusieurs défaillances. Parmi celles-ci, plus de 11 % étaient considérées comme graves, entraînant un risque pour la sécurité.
Ces résultats montrent la nécessité d'un contrôle technique, même si les motards contestent son efficacité. Cela soulève des questions sur l'état général des deux-roues sur les routes françaises.
En conclusion, la décision du Conseil d'État de maintenir le contrôle technique des deux-roues a suscité de vives réactions. Bien que les motards contestent son utilité, les données sur les défaillances soulignent des enjeux de safety qui ne peuvent être ignorés. Le débat sur la sécurité routière continue d'être un sujet crucial pour l'avenir des conducteurs de deux-roues.