La Commission européenne envisage de revoir les objectifs de ventes de véhicules 100 % électriques. Selon Stéphane Séjourné, vice-président de la Commission, cette révision pourrait débuter dès 2025. Ce changement pourrait avoir des implications majeures pour l'industrie automobile, prévue pour atteindre ces objectifs d'ici 2035.
Lors d'une déclaration faite à l'usine Renault de Douai, Séjourné a souligné l'importance de débuter les discussions sur cette clause de revoyure. La question des carburants synthétiques et des biocarburants sera également au centre des débats, ce qui pourrait influencer les décisions à venir.
La neutralité technologique est un enjeu crucial pour l'industrie automobile. Elle permettrait aux fabricants d'explorer des solutions alternatives à l'électrique pour atteindre les objectifs de zéro émission de CO2 à l'échappement d'ici 2035. Cette flexibilité est particulièrement demandée par des pays comme l'Allemagne et l'Italie.
Cette approche pourrait ouvrir la voie à l'utilisation de nouveaux carburants, tout en maintenant un objectif de durabilité. L'exécutif bruxellois a présenté des pistes pour relancer un secteur en crise, y compris des soutiens directs à la fabrication de batteries en Europe.
Le ministre français de l'Industrie, Marc Ferracci, a insisté sur la nécessité d'agir rapidement pour soutenir l'industrie automobile. Selon lui, la flexibilité accordée aux constructeurs est essentielle pour atteindre les objectifs d'émission de CO2. Cela est particulièrement bénéfique pour Renault, qui a rencontré des difficultés à respecter ses engagements.
Cette flexibilité permettra à Renault de continuer à vendre des modèles hybrides, dont les marges sont cruciales pour le développement de leurs véhicules électriques. Luca de Meo, le patron de Renault, a salué cette décision comme un signe de pragmatisme de la part de la Commission.
La révision des objectifs de l'industrie automobile par la Commission européenne pourrait avoir des conséquences significatives. La flexibilité accordée aux constructeurs, notamment à Renault, pourrait aider à naviguer dans un environnement économique difficile. En fin de compte, l'équilibre entre innovation et objectifs environnementaux sera déterminant pour l'avenir du secteur.