Une tragédie s'est déroulée à Mingora, la principale ville de la vallée de Swat au Pakistan, le 16 août 2025. Une crue soudaine, causée par une mousson particulièrement intense, a emporté la route et causé de lourdes pertes humaines. Les secours s'organisent pour retrouver les corps ensevelis dans cette région dévastée.
Au cours des 48 dernières heures, plus de 320 personnes ont perdu la vie en raison des pluies diluviennes dans le Khyber-Pakhtunkhwa. Selon l'Autorité de gestion des catastrophes, ce sont principalement des crues subites et des effondrements de maisons qui ont causé ces décès tragiques.
Les victimes sont également tombées sous le coup de l'électrocution ou ont été frappées par la foudre. Dans cette province touchée, on dénombre 307 décès, représentant la moitié des pertes de cette saison de mousson.
Plus de 2000 secouristes sont actuellement mobilisés pour tenter de retrouver des survivants et récupérer les corps. Bilal Ahmed Faizi, porte-parole des secours, souligne que les conditions météorologiques rendent l'accès difficile. Les routes bloquées compliquent les interventions des ambulances.
Les équipes de secours tentent d'évacuer les survivants, mais beaucoup hésitent à quitter les lieux, ayant perdu des proches sous les décombres. Les témoignages d'habitants révèlent l'ampleur de la catastrophe et la désolation qui règne dans la région.
Un habitant du district de Buner, Muhammad Khan, décrit la scène dévastatrice. Il témoigne que la terre cultivée par sa famille depuis des générations a disparu. Les glissements de terrain ont transformé le paysage, laissant place à la boue et aux rochers.
Il a réussi à extraire 19 corps des décombres et partage la douleur de la perte. Chaque découverte d'un corps est un mélange de tristesse et de soulagement pour les familles concernées.
La situation reste critique dans plusieurs districts, où des équipes de secours continuent d'être déployées. Saifullah Khan, un enseignant, évoque le choc collectif des habitants. Les prières funéraires se multiplient, mais l'incertitude plane sur le nombre de personnes encore disparues.
Des pertes ont également été signalées dans d'autres régions, comme le Cachemire pakistanais et le Gilgit-Baltistan. Au total, depuis le début de cette mousson, 634 personnes ont été tuées, dont une centaine d'enfants.
Le Pakistan, l'un des pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique, fait face à une intensification des pluies. Les autorités préviennent que la situation pourrait encore se détériorer dans les semaines à venir. La solidarité et le soutien aux victimes sont plus que jamais nécessaires dans cette période tragique.