Sept ans après les Gilets jaunes, des milliers de citoyens en colère, majoritairement issus de la gauche radicale, s'organisent pour « tout bloquer » ce mercredi. Plusieurs réunions préparatoires ont eu lieu, témoignant de l'engagement de ces groupes.
Au skatepark du parc Léo-Lagrange à Reims, à 18h15, des acrobates de la trottinette et du BMX impressionnent par leurs figures. À seulement 50 mètres, une cinquantaine de contestataires débutent leur assemblée générale en plein air. Ils se sont rencontrés via un canal de la messagerie cryptée Telegram intitulé « Indignons-nous, bloquons tout REIMS ».
Ce groupe, rassemblant des pseudos tels que « Fuck Bayrou » ou « Louise Michel », inclut également Patrick, 78 ans, un ancien de mai 1968. Au cœur de leurs discussions, ils critiquent « l’État bourgeois », citent Marx et évoquent le « syndrome du larbin ». Leur but est clair : recenser les revendications et planifier les actions à mener.
Le 10 septembre est la date choisie par des dizaines de milliers de révoltés à travers la France pour tenter de paralyser le pays. Les participants envisagent diverses actions, comme la grève, le refus de consommer et l'occupation de plates-formes logistiques.
Cette mobilisation, près de sept ans après le début de l'insurrection des Gilets jaunes, montre une continuité dans la lutte pour des changements sociétaux. Les contestataires cherchent à faire entendre leurs voix et à revendiquer leurs droits.
Le mouvement des Gilets jaunes a marqué un tournant dans la société française. Aujourd'hui, les nouvelles générations s'emparent des luttes passées, tout en les adaptant aux enjeux contemporains. L'utilisation de la technologie pour s'organiser témoigne d'une évolution des méthodes de mobilisation.
En utilisant des outils modernes comme Telegram, ces citoyens peuvent se coordonner efficacement. Cela leur permet de toucher un public plus large et de rassembler des soutiens variés. La volonté de « bloquer tout » traduit un désir de changement radical et immédiat.
La mobilisation de ce mercredi à Reims illustre la persistance des luttes sociales en France. Avec des méthodes d'organisation modernisées, les contestataires cherchent à faire entendre leurs revendications. Le mouvement, bien que différent, reste ancré dans les racines des Gilets jaunes, prêt à défier à nouveau l'ordre établi.