Le gouvernement était au courant des conclusions de l'analyse de l'Autorité Indépendante de Responsabilité Fiscale (AIReF) concernant le mutualisme administratif depuis décembre dernier. Cependant, lors de la conception de la nouvelle licitation de Muface, qui a entraîné une augmentation de 41% de la prime pour les assureurs, il a ignoré les avertissements de l'organisme dirigé par Cristina Herrero.
Lors d'une conférence de presse, Herrero a souligné que le gouvernement avait bien reçu une version préliminaire de l'analyse en décembre 2024. Malgré la possibilité de prolonger le délai de six mois, l'AIReF a choisi d'envoyer le document pour être utile au gouvernement. Ce rapport ne déterminait pas le montant optimal de la prime, mais fournissait des constats et des propositions à court terme.
Selon Herrero, une prise de décision mieux informée serait bénéfique. Cependant, le ministère de la Fonction Publique, dirigé par Óscar López, n'a pas pris en compte ces recommandations lors de la conception des nouveaux plis pour les trois prochaines années. Le rapport final de 196 pages met en lumière d'importantes défaillances du système.
L'AIReF a recommandé des réformes significatives pour améliorer le système. Premièrement, elle propose de transformer l'adhésion obligatoire aux mutualités en un régime volontaire. Deuxièmement, elle suggère d'incorporer progressivement les nouveaux mutualistes au Système National de Santé. Ces changements visent à rationaliser le système et à générer des économies.
Herrero a expliqué que cette première réforme permettrait d'éliminer les contributions des fonctionnaires qui choisissent de quitter le système mutualiste. La transition vers le système public, accompagnée d'un renforcement des capacités, pourrait également aider à surmonter les inefficacités.
Le ministère de la Santé a défendu le transfert des mutualistes vers le système public à la fin de novembre dernier. La ministre, Mónica García, a affirmé que l'analyse de l'AIReF confirmait que le modèle de mutualisme était moins efficace et équitable, favorisant les assureurs privés. Cela souligne l'importance d'une réforme pour améliorer l'équité dans le système de santé.
Le syndicat de fonctionnaires CSIF a annoncé qu'il s'opposerait fermement à toute réduction de ce modèle. Ils espèrent que le rapport de l'AIReF ne sera pas utilisé comme prétexte par le gouvernement pour démanteler le système. Ils ont averti que toute remise en question du modèle serait inacceptable.
En résumé, les recommandations de l'AIReF sont cruciales pour améliorer le mutualisme administratif en Espagne. Ignorer ces avertissements pourrait avoir des conséquences néfastes sur la qualité des soins et l'efficacité du système. Les réformes proposées pourraient offrir une voie vers un système de santé plus équitable et efficace.