Le nom de sa tournée annonce déjà un arrière-plan politique. "Land of Hope and Dreams", la terre de l'espoir et des rêves, a été choisie par Bruce Springsteen pour accompagner l'investiture de Joe Biden en tant que président des États-Unis en 2021. Aujourd'hui, cette chanson donne son nom à sa nouvelle tournée, qui a débuté ce mercredi à Manchester avec un discours sans détour contre Donald Trump.
Lors de la présentation de la chanson qui porte le nom de la tournée, le Boss a affirmé qu'il ne comptait pas laisser passer l'occasion de s'opposer à l'administration Trump. "Mon foyer, l'Amérique que j'aime, est actuellement entre les mains d'un gouvernement corrompu, incompétent et traître", a-t-il déclaré devant un public enflammé, selon les propos rapportés par The Guardian.
Il a ensuite appelé tous ceux qui croient en la démocratie à se lever avec lui, à élever leurs voix contre l'autoritarisme et à faire résonner la liberté. Plus tard, il a incité le public à s'insurger : "La dernière barrière contre le pouvoir, après l'échec des contrôles gouvernementaux, c'est nous, le peuple".
Le discours le plus long a eu lieu avant "My City of Ruins". Springsteen a évoqué des événements "très étranges et dangereux" qui se produisent actuellement. "Aux États-Unis, on poursuit les gens pour avoir exercé leur droit à la liberté d'expression", a-t-il souligné, en énumérant les nombreuses dérives de l'administration Trump.
Selon lui, ce gouvernement ne comprend pas ce que signifie être profondément américain. Il a dénoncé les riches qui se réjouissent de laisser les enfants les plus pauvres souffrir et a critiqué la régression des droits civils.
Springsteen a également dénoncé l'abandon des alliés et l'alliance avec des dictateurs. "Tout cela se passe maintenant", a-t-il insisté. Il a évoqué les expulsions de résidents sans processus légal et les déportations vers des centres de détention.
Malgré ce tableau sombre, il a laissé un message d'espoir : "L'Amérique dont je chante depuis 50 ans est réelle et, malgré ses défauts, c'est un grand pays avec un grand peuple". Il a terminé en citant l'écrivain James Baldwin : "Il n'y a pas autant d'humanité que l'on souhaiterait, mais il y en a suffisamment".
La tournée de Bruce Springsteen, à travers ses paroles et ses discours, met en lumière des enjeux cruciaux de la société américaine. Son appel à la mobilisation et à la résistance résonne fortement dans un contexte politique tendu. L'artiste continue d'être une voix puissante pour ceux qui croient en la démocratie et en la liberté.