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Le président de l'Afrique du Sud appelle Musk à apaiser le conflit foncier avec Trump

Publié le : 4 février 2025

Conflit foncier en Afrique du Sud

Le président d'Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, a tenté de désamorcer un conflit avec l'administration américaine concernant une nouvelle loi sur les terres en s'adressant à Elon Musk. Ce dernier, proche de Donald Trump, a critiqué les lois foncières du pays.

Menaces de Donald Trump

Donald Trump a récemment menacé de suspendre tout financement futur à l'Afrique du Sud, accusant le pays de confisquer des terres et de maltraiter certains groupes. Musk a également exprimé ses préoccupations sur X, remettant en question les lois de propriété jugées "racistes".

En réponse à ces accusations, le bureau de Ramaphosa a déclaré que le président a réaffirmé les valeurs constitutionnelles du pays, notamment le respect de l'état de droit et l'égalité.

La loi sur l'expropriation des terres

Le mois dernier, Ramaphosa a signé une loi permettant l'expropriation de terres sans compensation dans certaines situations. Ce sujet est particulièrement sensible en Afrique du Sud, où la majorité des terres agricoles privées appartiennent à des blancs, des décennies après la fin de l'apartheid.

La nouvelle législation stipule que l'expropriation est justifiée lorsque cela est "juste et équitable" et dans l'intérêt public. Cela inclut des cas où la propriété n'est pas utilisée ou présente un risque pour la population.

Contexte historique

La question de la propriété foncière est un sujet brûlant depuis plus d'un siècle. En 1913, la loi sur les terres des natifs a restreint les droits de propriété de la majorité noire, laissant la majorité des terres aux mains de la minorité blanche.

Ce contexte historique a intensifié la lutte contre le régime de la minorité blanche. En 1994, Nelson Mandela est devenu le premier président démocratiquement élu, mais les réformes foncières ont stagné jusqu'à la récente adoption de la loi.

Réactions et craintes

Malgré les intentions de réforme, des critiques craignent que la nouvelle loi n'entraîne des conséquences désastreuses, similaires à celles observées au Zimbabwe, où les saisies de terres ont gravement affecté l'économie.

Un rapport de 2017 a révélé que 72 % des terres agricoles étaient détenues par des blancs, alors que cette population ne représente que 7,3 % de la population totale. Cela soulève des inquiétudes sur l'équité des réformes proposées.

Conclusion

Le débat sur la réforme foncière en Afrique du Sud est complexe et chargé d'émotions. Les récentes actions de Ramaphosa et les réactions de Trump soulignent l'importance de trouver un équilibre entre justice sociale et stabilité économique.

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