Le Service des Affaires Internes de la Police Nationale a procédé à l'arrestation d'un agent impliqué dans l'affaire Mediador. Cet agent, l'inspecteur Francisco Moar, a été arrêté pour narcotrafic et blanchiment de capitaux. Cette affaire concerne également l'ancien député socialiste Juan Bernardo Fuentes Cubelo, surnommé Tito Berni, qui est accusé d'avoir abusé de sa position à des fins personnelles.
Moar, ancien chef de la Brigade Provinciale de Police Judiciaire à Tenerife, a toujours été une figure controversée. En juin 2023, il a été écarté de l'enquête sur le 'cas Mediador' suite à des accusations de harcèlement au travail de la part de ses subordonnés. La situation a été examinée par la Subdirection Générale des Ressources Humaines du Corps National de Police, qui a finalement décidé de ne pas retenir les accusations.
L'opération qui a conduit à son arrestation a des ramifications non seulement à Canaries, mais aussi dans le reste de l'Espagne. En plus de Moar, un autre inspecteur à la retraite et un sous-inspecteur ont également été arrêtés. Les charges incluent l'association illicite et le trafic d'influence.
Francisco Moar a dénoncé des pressions politiques exercées par le PSOE sur son travail concernant l'affaire. Selon la juge María de los Ángeles Farizo, un réseau s'est formé pour obtenir des informations sensibles sur des entreprises agricoles et des entrepreneurs canariens en difficulté. Ces informations étaient fournies par Taishet Fuentes, neveu de Fuentes Cubelo, qui agissait en tant que directeur général de la Ganadería.
Ce réseau, dirigé par Marco Antonio Navarro Tacoronte, se présentait comme un intermédiaire pour résoudre les conflits des agriculteurs. La juge a noté que Fuentes Curbelo continuait à travailler pour ce réseau, même pendant des sessions parlementaires, répondant rapidement aux demandes des entrepreneurs.
Le 'cas Mediador' est divisé en plusieurs volets, et la Fiscalité a déjà présenté des accusations contre les membres du réseau. Elle demande des peines de prison pour les accusés, y compris un an pour Fuentes Curbelo pour corruption continue. Ce dernier est accusé d'avoir cédé aux pressions d'un entrepreneur souhaitant se développer dans le secteur de l'énergie solaire à Canaries.
La demande de peine inclut également trois ans de prison pour Taishet Fuentes et quatre ans pour Antonio Navarro Tacoronte, en raison de leur implication dans des actes de corruption et de fraude.
Cette affaire met en lumière des pratiques corrompues au sein de la politique et de l'administration à Canaries. Les arrestations et les accusations soulignent l'importance de la transparence et de l'intégrité dans les affaires publiques. Le développement de cette affaire sera à suivre de près, car elle pourrait avoir des répercussions significatives sur la politique locale.