Le gouvernement envisage la nationalisation de British Steel
Le gouvernement envisage de nationaliser British Steel
Le gouvernement britannique envisage sérieusement de nationaliser British Steel, alors que les craintes grandissent parmi les ministres concernant l'approvisionnement en matières premières pour les hauts fourneaux de Scunthorpe. Ces installations pourraient manquer de ressources dans les prochains jours. Le chancelier a tenté de rassurer les travailleurs de l'usine en affirmant que la nationalisation serait envisagée si cela s'avérait nécessaire.
Rachel Reeves a rencontré les syndicats durant le week-end pour discuter de l'avenir de l'industrie sidérurgique. Elle a souligné son importance stratégique pour le Royaume-Uni. Les inquiétudes se sont intensifiées après que British Steel a déclaré que ses deux hauts fourneaux à Scunthorpe ne sont plus financièrement viables. Sans soutien gouvernemental, jusqu'à 2 700 emplois pourraient être menacés.
Investissements et pertes de British Steel
Depuis 2020, British Steel est sous la propriété de la société chinoise Jingye, qui a investi plus de 1,2 milliard de livres pour maintenir les opérations. Cependant, Jingye a signalé des pertes financières d'environ 700 000 livres par jour. Ce contexte soulève des questions sur la viabilité de l'entreprise à long terme.
Le ministre a déclaré que les fermetures d'acier ne sont pas un fait accompli et a averti que Scunthorpe pourrait devenir une "ville de désastre" si la situation ne s'améliore pas. Les récentes tarifs de Trump sur l'acier américain ajoutent une pression supplémentaire sur l'industrie britannique.
Options gouvernementales pour soutenir l'industrie
Lors d'une réunion du Comité de liaison des Communes, le Premier ministre a réitéré que "toutes les options restent sur la table" concernant le soutien potentiel à l'industrie. Il a affirmé son engagement envers la production d'acier au Royaume-Uni, tout en restant vague sur les détails. Il a ajouté qu'il faisait tout pour garantir un avenir prometteur à Scunthorpe.
Le gouvernement a proposé un soutien de 500 millions de livres pour financer une transition vers des fours à arc électrique, mais cette offre a été rejetée par l'entreprise. Les négociations sont à un point critique, avec la menace d'un manque de matières premières imminentes.
Contexte politique et élections locales
Le contexte politique autour de l'avenir de l'usine est marqué par la course pour devenir le premier maire directement élu du Lincolnshire, prévue pour le 1er mai. Nigel Farage et son adjoint Richard Tice ont visité l'usine, affirmant qu'il restait "3 jours pour sauver British Steel". Farage a plaidé pour que l'entreprise soit mise "en propriété publique".
Martin Vickers, député conservateur, a exprimé ses préoccupations concernant l'annulation des commandes de matières premières par Jingye. Il a averti que sans une nouvelle commande d'agglomérés de minerai de fer, il serait trop tard pour l'usine. Vickers a proposé une nationalisation temporaire pour reconstruire l'industrie.
Réactions des partis politiques
Le parti conservateur n'a pas encore engagé son soutien à la nationalisation. Kemi Badenoch, la leader du parti, a déclaré que la nationalisation devait être "un dernier recours", soulignant l'importance de la production d'acier pour la résilience nationale. Dans une déclaration écrite, la ministre des affaires, Sarah Jones, a affirmé que la priorité est de sauvegarder les emplois et de maintenir la production d'acier.
Elle a encouragé British Steel à accepter l'offre de soutien financier du gouvernement. Toutefois, elle a précisé que toutes les options restent ouvertes pour assurer un avenir à long terme aux aciéries de Scunthorpe.
Conclusion
La situation de British Steel est délicate et nécessite une attention urgente. Les discussions autour de la nationalisation et des investissements privés sont cruciales pour l'avenir de l'industrie sidérurgique au Royaume-Uni. Le gouvernement doit agir rapidement pour préserver les emplois et garantir la continuité de la production d'acier.
