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Les contribuables britanniques ne possèdent plus NatWest - Mais 17 ans après, les banques sont-elles plus sûres face à l'effondrement ?

Publié le : 30 mai 2025

La vente des actions de NatWest : un tournant dans l'histoire bancaire britannique

Les contribuables britanniques ne possèdent plus NatWest. Après 17 ans, cette vente marque un tournant symbolique dans l'histoire des banques au Royaume-Uni. En effet, le Trésor a annoncé la vente de ses dernières actions dans le groupe NatWest, signifiant ainsi une pleine privatisation de la banque. Cela survient presque deux décennies après le sauvetage par l'État durant la crise financière de 2008.

Un sauvetage historique

Dans la nuit du 13 octobre 2008, le Chancelier Alistair Darling a laissé une équipe d'officiels finaliser les détails du plus grand intervention de l'État dans le secteur privé depuis la Seconde Guerre mondiale. Le lendemain, il a annoncé le premier versement d'un sauvetage qui coûterait aux contribuables plus que l'ensemble du budget de la défense. Au total, le gouvernement a dépensé 45 milliards de livres pour acquérir 84 % de RBS, maintenant partie intégrante du groupe NatWest.

À l'époque, le bilan de RBS était plus important que l'économie britannique elle-même. Sa faillite aurait eu des conséquences désastreuses. La question qui se pose est : pourquoi a-t-il fallu 17 ans pour que le Trésor vende sa dernière participation ?

Les leçons du passé

Rick Haythornthwaite, président actuel du groupe NatWest, a exprimé sa gratitude envers les contribuables pour leur soutien en 2008. Selon lui, le message principal est un remerciement profond. Depuis 2008, de nombreux changements ont eu lieu, notamment la disparition de 1,5 billion de livres en prêts en cours et des milliers d'emplois perdus. L'argent des contribuables, environ 10 milliards de livres, ne sera jamais récupéré.

La nationalisation de RBS n'était pas une décision volontaire. Baroness Shriti Vadera a souligné que l'objectif principal était de préserver l'économie, pas de sauver les banques. Les conséquences d'un effondrement bancaire auraient été graves, avec des menaces de troubles sociaux si les banques avaient fermé leurs portes.

Les risques actuels et futurs

Bien que les banques britanniques soient jugées plus résilientes aujourd'hui, des risques subsistent. Andrew Bailey, gouverneur de la Banque d'Angleterre, affirme que si une banque devait faire faillite, il est moins probable que les contribuables interviennent. Il existe désormais des méthodes alternatives pour sauver une banque en difficulté, telles que l'achat d'actifs et la fourniture de liquidités d'urgence.

Cependant, le risque de cyberattaques est en plein essor. Bailey a identifié cette menace comme un danger croissant, soulignant que ces attaques évoluent constamment. Les récentes défaillances bancaires aux États-Unis montrent également la rapidité avec laquelle les clients peuvent retirer leurs fonds, transformant un ancien problème en un défi numérique moderne.

Conclusion : vers un avenir incertain

Les banques ne sont pas des entreprises normales, mais des entités interconnectées essentielles à l'économie. Leur effondrement pourrait entraîner des conséquences désastreuses. Bien que des progrès aient été réalisés depuis 2008, la vigilance reste de mise. Le passage à la privatisation de NatWest est un moment symbolique, mais il soulève des questions sur la sécurité et la résilience des banques britanniques face à de nouveaux défis.

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