Le gouvernement du Panama a confirmé qu'au moins une personne a perdu la vie lors du naufrage d'un bateau transportant des émigrants. Parmi eux, une fille de huit ans, de nationalité vénézuélienne, a tragiquement péri. Ce groupe, composé de six mineurs et de douze adultes, tentait de rejoindre la Colombie et le Venezuela.
Le naufrage a eu lieu à cause du fort oleaje qui sévit dans la région de Guna Yala, anciennement connue sous le nom d'îles San Blas. Le bateau a été submergé alors qu'il était dirigé par deux indigènes panaméens. Le Service National de Fronteras (Senafront) a réussi à secourir les autres passagers après plusieurs heures de zozobra.
Les autorités avaient déjà alerté sur les conditions maritimes difficiles, ce qui a conduit à la suspension de deux des trois embarcations partant de Llano Cartí. La troisième, le bote Abdón, a sombré. Senafront a souligné qu'un maquinista a ignoré les avertissements, ce qui a conduit à cet incident tragique.
Ce groupe d'émigrants fait partie d'un phénomène connu sous le nom de flux migratoire inverso. Initialement, ils avaient quitté leurs pays dans l'espoir d'atteindre les États-Unis. Cependant, le renforcement de la frontière du Río Bravo et les politiques anti-migrants de Donald Trump ont contraint leur retour.
Selon le quotidien El Siglo de Panama, le voyage des trois embarcations faisait partie d'une opération coordinée par les autorités nationales, qui ont accompagné le groupe d'émigrants de retour dans leur pays d'origine. Cette région des Caraïbes est adjacente à la jungle du Darién, un passage difficile pour ceux cherchant à rejoindre les États-Unis.
Le trajet maritime est souvent considéré comme une alternative pour éviter les dangers de la jungle. En effet, la végétation dense et les risques de banditisme rendent cette route périlleuse. Le parcours maritime vise à atteindre le municipalité de Necoclí en Colombie, offrant un chemin potentiellement moins dangereux.
Pourtant, les dangers demeurent présents, allant des montagnes de boue aux rivières traîtresses. Les organisations de droits humains n'ont pas encore pu évaluer combien des 300 000 émigrants bloqués au Mexique ont commencé leur retour, bien que les estimations initiales varient entre 50 et 100 par jour.
Cette tragédie maritime rappelle les risques encourus par les émigrants cherchant à regagner leur pays. Les conditions maritimes et les décisions imprudentes peuvent avoir des conséquences fatales. Il est crucial que les autorités continuent d'évaluer et de sécuriser les routes migratoires pour prévenir de tels incidents à l'avenir.