
Ginebra, Londres, Estocolmo, Madrid... et maintenant Kuala Lumpur. La capitale de Malaisie sera le cadre de la cinquième ronde de négociations commerciales entre les deux plus grandes économies du monde. Les responsables des États-Unis et de la Chine se réunissent à nouveau pour tenter de réduire les frictions avant un moment clé : la rencontre entre Donald Trump et Xi Jinping, prévue jeudi lors d'une coupure régionale en Corée du Sud.
Les équipes de négociation de Washington et de Pékin travaillent depuis plusieurs mois pour gérer les nombreux frentes commerciaux ouverts depuis le début de la guerre tarifaire lancée par Trump. Ces discussions ont conduit à des treguas temporaires et à des déclarations amicales, mais un accord complet reste encore à atteindre.
Trump a exprimé son optimisme en déclarant qu'il espérait un accord commercial "réellement juste et excellent" pour les deux pays. Cependant, des tensions persistent, notamment en raison des récentes restrictions chinoises sur les terres rares et des menaces de Trump d'imposer des tarifs supplémentaires si les négociations échouent.
Actuellement, les deux pays respectent la trêve initiale convenue lors de la première réunion à Genève en mai 2025. Les tarifs imposés par l'administration Trump ont été réduits de 145 % à 30 % sur les produits chinois. En réponse, Pékin a abaissé ses tarifs de 125 % à 10 %.
Une différence de 20 % reste en place, liée à des tarifs punitifs concernant le fentanilo. Washington accuse Pékin de ne pas faire suffisamment pour arrêter l'envoi de précurseurs chimiques nécessaires à la fabrication de cette drogue, qui cause de graves problèmes aux États-Unis.
Lors de cette réunion, le vice-premier ministre chinois, He Lifeng, dirige la délégation de son pays, tandis que le secrétaire du Trésor américain, Scott Bessent, représente les États-Unis. Ces discussions commerciales coïncident avec la visite de Trump à Kuala Lumpur pour une réunion de l'ASEAN, qui débutera dimanche.
Les discussions porteront principalement sur l'expansion par Pékin de son régime de contrôle des exportations concernant les terres rares, perçue comme une riposte aux sanctions américaines contre des entreprises d'État chinoises, motivées par des préoccupations de sécurité nationale.
En parallèle, l'administration Trump impose des sanctions aux deux plus grandes entreprises pétrolières russes, Rosneft et Lukoil, pour inciter Vladimir Poutine à mettre fin à la guerre en Ukraine. Selon des informations récentes, la Chine, principal acheteur d'énergie russe, aurait suspendu l'importation de pétrole russe par voie maritime.
Les discussions à Kuala Lumpur visent donc à éviter une escalade dans la guerre commerciale, tout en tenant compte des enjeux énergétiques et géopolitiques actuels.
Ces négociations à Kuala Lumpur représentent un moment crucial pour les relations entre les États-Unis et la Chine. Les résultats de ces discussions pourraient avoir des répercussions profondes sur l'économie mondiale. Les deux parties espèrent parvenir à un accord qui pourrait stabiliser les relations commerciales et réduire les tensions actuelles.