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Le chef de la diplomatie iranienne se rendra à Moscou cette semaine pour discuter des négociations nucléaires avec les États-Unis.

Publié le : 14 avril 2025

Visite diplomatique en Moscou

Le ministre des Relations Extérieures iranien, Abbas Araghchi, se rendra à Moscou dans les prochains jours. Cette visite a pour but de discuter avec la Russie des récentes négociations avec les États-Unis concernant le programme nucléaire iranien. Cela se déroule avant un nouveau cycle de pourparlers prévu ce samedi à Rome.

Depuis 1980, l'Iran et les États-Unis n'ont pas de relations diplomatiques. Cependant, ils ont échangé des informations sous la médiation du sultanat d'Oman sur la question délicate de leur programme nucléaire. Ces pourparlers représentent les négociations les plus élevées entre Washington et Téhéran depuis l'effondrement de l'accord nucléaire de 2015.

Contexte des négociations

Les puissances occidentales, dirigées par les États-Unis, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran, quant à lui, rejette ces accusations et affirme que son programme nucléaire est à des fins civiles. Les discussions entre les deux pays se poursuivront le 19 avril, comme l'a annoncé le chef de la diplomatie néerlandaise.

Avant ces nouvelles discussions, Araghchi se rendra à Moscou, un allié proche de la République Islamique. Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, a précisé que ce déplacement était prévu depuis longtemps et qu'il permettra de discuter des derniers développements des négociations.

Historique des accords nucléaires

En 2015, l'Iran a signé un accord avec les membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU et l'Allemagne pour superviser ses activités nucléaires. Cet accord prévoyait une flexibilisation des sanctions en échange d'une supervision par l'Agence Internationale de l'Énergie Atomique (AIEA). Cependant, en 2018, Donald Trump a retiré son pays de cet accord et a rétabli les sanctions.

En réponse, l'Iran a distancé de l'accord et a accéléré son programme nucléaire. La décision de Trump a été partiellement motivée par l'absence de mesures contre le programme balistique de Téhéran, perçu comme une menace pour Israël. Baghaï a affirmé que le seul sujet des discussions serait le nucléaire et la levée des sanctions.

Influence régionale et capacités militaires

L'influence régionale de l'Iran ainsi que ses capacités militaires font partie des lignes rouges de Téhéran. Les deux pays ont qualifié les discussions de samedi en Oman de constructives. Ce dialogue indirect a eu lieu après qu'une lettre de Trump au leader suprême iranien, l'ayatollah Ali Jamenei, a été envoyée, demandant des négociations tout en menaçant d'une action militaire.

Visite de l'AIEA en Iran

Depuis le retrait des États-Unis de l'accord de 2015, l'Iran a enrichi de l'uranium jusqu'à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord. Pour fabriquer une bombe atomique, un niveau de 90% est nécessaire, selon l'agence nucléaire de l'ONU. Le directeur de l'AIEA, Rafael Grossi, a annoncé qu'il se rendra en Iran cette semaine.

Une source diplomatique a indiqué que cette visite aurait lieu jeudi, tandis que l'agence iranienne Irna a mentionné mercredi. Grossi arrivera à Téhéran et rencontrera le ministre des Relations Extérieures iranien ainsi que le directeur général de l'Organisation de l'Énergie Atomique.

Conclusion

Les négociations entre l'Iran et les États-Unis continuent de susciter un vif intérêt. Alors que Téhéran cherche à maintenir son programme nucléaire, les tensions demeurent palpables. La visite d'Araghchi à Moscou pourrait influencer les discussions à venir, avec des enjeux cruciaux en jeu pour la sécurité régionale et mondiale.

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