Alors que l'Iran et les États-Unis se préparent à tenir un second round de négociations nucléaires à Rome, les espoirs de désescalade sont tempérés par des menaces militaires croissantes et des messages ambigus. Le président américain Donald Trump rappelle presque quotidiennement à Téhéran ses options : un accord ou la guerre.
Trump a déjà mentionné qu'Israël mènerait une réponse militaire si les négociations échouaient. Récemment, le New York Times a rapporté que Trump avait "écarté" un plan israélien d'attaquer des sites nucléaires iraniens. Il a déclaré : "Je ne suis pas pressé de le faire," préférant donner une chance à la diplomatie.
Il a ajouté : "Je pense que l'Iran a une chance d'être un grand pays et de vivre heureux sans mort." Cette déclaration souligne l'importance d'un accord pacifique, mais la situation reste tendue.
En 2018, Trump a retiré les États-Unis d'un accord de 2015 qui limitait les activités nucléaires de l'Iran. Il a déclaré que cet accord ne faisait pas assez pour stopper le cheminement potentiel de l'Iran vers une arme nucléaire. Depuis, l'Iran a intensifié ses activités nucléaires, stockant suffisamment d'uranium enrichi pour fabriquer plusieurs bombes.
Malgré cela, l'Iran insiste sur le fait que son retour à la table des négociations n'est pas dû à la pression militaire, mais parce que les États-Unis ont limité leurs demandes aux seules questions nucléaires.
Steve Witkoff, l'envoyé spécial de Trump au Moyen-Orient, a récemment déclaré que tout arrangement final devait établir un cadre pour la paix et la stabilité au Moyen-Orient. Il a insisté sur le fait que l'Iran devait arrêter son programme d'enrichissement nucléaire. Cependant, il a également suggéré qu'Iran pourrait continuer à enrichir l'uranium, ce qui a provoqué des réactions de la part de Téhéran.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a souligné les "déclarations contradictoires" de Witkoff, affirmant que l'enrichissement était un principe non négociable. Cela montre le défi de parvenir à un consensus.
Les négociations à Rome s'inscrivent dans un contexte de flot d'activités diplomatiques. Le ministre saoudien de la Défense a visité Téhéran pour transmettre un message personnel du roi. Pendant ce temps, Araghchi a rencontré des responsables russes, renforçant ainsi les liens militaires entre l'Iran et la Russie.
Le chef de l'AIEA a également effectué une visite à Téhéran pour tenter de réduire les tensions et restaurer les protocoles d'inspection. Cependant, la méfiance demeure forte, notamment en raison du retrait américain de l'accord nucléaire.
Alors que les négociations avancent, la situation reste complexe et incertaine. Les menaces militaires, les déclarations contradictoires et la méfiance persistent entre les parties. L'avenir des discussions nucléaires dépendra largement de la capacité des deux côtés à trouver un terrain d'entente et à surmonter leurs différences.