Le leader suprême iranien, l'Ayatollah Ali Khamenei, a fermement rejeté l'idée de négociations avec les États-Unis concernant le programme nucléaire de son pays. Cette déclaration intervient alors que Téhéran a confirmé avoir reçu une lettre de Donald Trump, dans laquelle le président américain proposait des discussions pour empêcher l'Iran d'acquérir des armes nucléaires.
Khamenei a affirmé qu'il n'avait pas vu la lettre, remise par un officiel des Émirats arabes unis. Il a qualifié cette démarche de tromperie visant l'opinion publique. "Quand nous savons qu'ils ne respecteront pas cela, quel est l'intérêt de négocier ?", a-t-il déclaré, faisant référence à l'abandon par Trump de l'accord nucléaire iranien de 2015.
Le leader suprême a averti que l'Iran riposterait en cas d'attaques contre ses installations nucléaires. "L'Iran ne cherche pas la guerre, mais si les Américains ou leurs agents commettent une erreur, notre réponse sera décisive et certaine", a-t-il ajouté. Il a également insisté sur le fait que l'Iran n'était "pas intéressé par les armes nucléaires".
Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions croissantes, notamment après que l'Iran a commencé à enfreindre les termes de l'accord de 2015, en augmentant sa production d'uranium enrichi. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a récemment signalé que l'Iran avait accumulé près de 275 kg d'uranium enrichi à 60 % de pureté, proche du niveau d'armement.
Il y a dix ans, l'Iran avait conclu un accord historique avec six grandes puissances pour limiter ses activités nucléaires en échange d'un allègement des sanctions. Toutefois, Trump a retiré unilatéralement les États-Unis de cet accord en 2018, rétablissant des sanctions économiques sévères. Il a qualifié cet accord de pire de l'histoire, estimant qu'il ne faisait pas assez pour empêcher l'Iran de développer une bombe nucléaire.
En réponse, l'Iran a intensifié ses violations des termes de l'accord, notamment en ce qui concerne la production d'uranium enrichi. Les États-Unis et Israël ont averti qu'ils ne permettraient jamais à l'Iran d'acquérir une arme nucléaire et ont menacé d'attaquer ses installations nucléaires si nécessaire.
Dans une interview télévisée, Trump a déclaré qu'il y avait deux manières de traiter avec l'Iran : militairement ou par un accord. "Je préférerais faire un accord", a-t-il affirmé, tout en exprimant son espoir que l'Iran négocie. Le contenu de la lettre remise à l'Iran n'a pas été divulgué, mais la mission iranienne auprès de l'ONU a indiqué qu'elle pourrait envisager des discussions pour aborder les préoccupations concernant le programme nucléaire.
Le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araqchi, a également précisé que des discussions nucléaires avec le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne étaient en cours. De plus, une réunion trilatérale entre la Chine, la Russie et l'Iran sur la question nucléaire iranienne est prévue à Pékin.
Les tensions autour du programme nucléaire iranien demeurent élevées, avec des implications potentielles pour la sécurité régionale. Le rejet des négociations par l'Iran souligne la complexité de la situation. Les développements futurs dépendront des actions des parties impliquées et de leur volonté de dialoguer.