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Nouvelle-Calédonie : Les négociations sur l'avenir institutionnel se terminent sans accord

Publié le : 8 mai 2025

Négociations en Nouvelle-Calédonie

Aucun accord n'a pu être conclu à l'issue de trois jours de négociations entre indépendantistes et non-indépendantistes concernant l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Ce jeudi, le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a exprimé cette constatation lors d'une conférence de presse à Nouméa.

Il a déclaré : « Nous devons constater avec franchise qu’aucun accord n’a été conclu ». Ce blocage empêche de régler la question de la composition du corps électoral, qui avait provoqué de graves émeutes il y a presque un an, ainsi que celle de l’exercice du droit à l’autodétermination.

Élections provinciales à venir

Le gouvernement devra donc examiner le projet de convocation et d’organisation des élections provinciales, conformément au cadre juridique en vigueur. Ces élections sont cruciales, car elles détermineront la composition du gouvernement local et doivent se tenir théoriquement avant fin novembre 2025.

Les discussions sur l’avenir politique de l’archipel, menées sous l’égide de Manuel Valls, ont pris un tournant décisif avec un conclave à huis clos. Ce dernier a réuni indépendantistes et non-indépendantistes pour tenter de parvenir à un accord.

Projets de réforme électorale

Deux projets ont été examinés lors de ces négociations. L'un était basé sur une souveraineté avec la France, soutenu par l'État, et l'autre sur le fédéralisme au sein de la République française, défendu par les Loyalistes, une branche des non-indépendantistes. Malheureusement, aucun projet n’a pu recueillir de consensus.

Manuel Valls a regretté que le projet des Loyalistes remette en cause, selon lui, l’unité de la Nouvelle-Calédonie, à travers un projet de partition. De plus, le projet proposé par le gouvernement avait suscité l’indignation des non-indépendantistes, qui y voyaient un acte d'indépendance.

Débats et perspectives futures

Malgré l’échec des négociations, Manuel Valls a salué un débat qui s’est poursuivi de manière respectueuse. Des points de convergence ont été identifiés, et un comité de suivi sera mis en place pour continuer les travaux. Ces discussions ont également permis de rassembler les deux camps autour de la table, dans un contexte difficile.

Ce contexte est marqué par les stigmates des émeutes de 2024, qui ont causé 14 morts et plus de deux milliards d'euros de dégâts, ainsi qu'une crise économique persistante. Le chemin vers un accord semble encore long, mais ces discussions sont essentielles pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie.

Conclusion

En conclusion, les récentes négociations en Nouvelle-Calédonie n’ont pas abouti à un accord, laissant l’avenir politique de l’archipel incertain. Les enjeux sont multiples, et le gouvernement devra agir rapidement pour organiser les élections provinciales et tenter de trouver un terrain d’entente entre les différentes parties.

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