Le 11 mars 2025, des pourparlers cruciaux se déroulent à Djeddah, réunissant le secrétaire d'État américain Marco Rubio et le chef du bureau présidentiel ukrainien Andriy Yermak. L'objectif principal est de négocier un cessez-le-feu avec la Russie. Cependant, le Kremlin avertit que ces discussions ne sont qu'à leurs débuts et s'annoncent difficiles.
Les intérêts des deux parties sont divergents. L'Ukraine, sous la pression de l'administration de Donald Trump, souhaite un cessez-le-feu complet. Toutefois, cette option semble peu probable pour Vladimir Poutine tant que des forces ukrainiennes occupent le sol russe, notamment dans la région de Koursk.
Kiev espère au moins un accord sur une trêve partielle, notamment concernant le secteur énergétique et les infrastructures. Cependant, le porte-parole de la présidence russe n'a pas abordé ce sujet lors d'un entretien télévisé. Cela contraste avec les discussions convenues entre Poutine et Trump la semaine précédente.
La délégation ukrainienne sera dirigée par le ministre de la Défense, Roustem Oumerov. En revanche, Vladimir Poutine a choisi d'envoyer des représentants moins élevés, comme Grigori Karassine et Sergueï Besseda. Cette différence de statut reflète les tensions persistantes entre les deux nations.
Ces choix de délégation soulignent les divergences de priorités et d'approches entre les deux camps. Leurs profils moins élevés pourraient influencer la dynamique des négociations.
Dmitri Peskov a déjà tempéré les attentes en affirmant que ces discussions sont complexes et nécessitent beaucoup de travail. Il a qualifié les négociations de difficiles, ce qui laisse présager des défis considérables à surmonter.
Un responsable ukrainien a précisé que les discussions se concentreraient sur les aspects techniques d'un arrêt temporaire des combats. Ce processus pourrait débuter avec les Ukrainiens avant d'inclure les Russes, espérant ainsi avancer vers un cessez-le-feu.
Au-delà de la résolution du conflit, les Américains et les Russes discuteront également des opportunités commerciales. Dmitri Peskov a souligné le potentiel de coopération mutuellement bénéfique, malgré les désaccords sur certains points. Cela pourrait ouvrir la voie à des relations économiques plus étroites.
Cependant, cette nouvelle dynamique est encore à ses débuts. Le porte-parole du Kremlin s'attend à ce qu'aucune sanction ne soit levée prochainement, ce qui pourrait freiner les avancées espérées.
Les discussions à Djeddah représentent une étape importante dans le processus de paix en Ukraine. Bien que les attentes soient tempérées, la volonté de dialogue demeure. Les résultats de ces pourparlers pourraient influencer non seulement la situation en Ukraine, mais aussi les relations entre les États-Unis et la Russie à long terme.