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Mehdi Nemmouche Affirme N'avoir « Jamais Été le Geôlier des Otages » en Syrie, Lors de l'Ouverture de Son Procès

Publié le : 17 février 2025

Procès de Mehdi Nemmouche

Mehdi Nemmouche, le tueur du musée juif de Bruxelles, est actuellement jugé à Paris. Il est accusé d'avoir détenu quatre journalistes français pour le compte du groupe État islamique en Syrie en 2013. Ce procès a débuté ce lundi 17 février devant la Cour d’assises spéciale.

À l'ouverture de son procès, Mehdi Nemmouche a déclaré : « Je n’ai jamais été le geôlier des otages ». Il affirme qu'il n'a jamais rencontré les journalistes en Syrie, se présentant comme un « soldat sur le front » engagé contre le régime de Bachar al-Assad. Ce procès implique également quatre autres djihadistes.

Enlèvement des journalistes

Les journalistes français Didier François et Édouard Elias ont été enlevés en juin 2013, suivis de Nicolas Hénin et Pierre Torres. Ils ont été capturés à dix jours d'intervalle dans des régions différentes de la Syrie. Leur libération n'est survenue qu'après près d'un an de détention, le 18 avril 2014.

Durant cette période, les otages ont subi des violences physiques et psychologiques. Ils ont également enduré des privations de nourriture et des simulacres d'exécution, des expériences traumatisantes qui ont marqué leur vie.

Contexte de l'État islamique

L'« État islamique en Irak et au Levant », formé en avril 2013, a séquestré de nombreux humanitaires et journalistes occidentaux. Plusieurs ont été exécutés dans des vidéos macabres qui ont choqué le monde entier. Parmi eux, le journaliste James Foley et l'humanitaire David Haines ont été victimes de cette violence.

Un mois après le retour des journalistes en France, Mehdi Nemmouche a commis une fusillade au musée juif de Bruxelles. Il est devenu le premier d'une longue liste de djihadistes de l'EI rentrant de Syrie pour commettre des attentats en Europe.

Reconnaissance par les ex-otages

Lors de son arrestation à Marseille, des ex-otages ont reconnu Mehdi Nemmouche comme « Abou Omar », l'un de leurs geôliers en Syrie. Ils affirment être « sûrs à 100 % » de son identité. Les témoignages des ex-otages décrivent un homme bavard et pervers, qui se vantait de ses actes.

Les journalistes ont également rapporté ses menaces et son comportement sadique, notamment en racontant des tortures infligées à d'autres détenus. Ces récits illustrent la brutalité de sa personnalité durant leur captivité.

Autres accusés et contexte judiciaire

Parmi les autres accusés figurent Abdelmalek Tanem, déjà condamné pour avoir rejoint la Syrie, et le Syrien Kais Al Abdallah, accusé d'avoir facilité l'enlèvement de Nicolas Hénin et Pierre Torres. Tous deux nient les accusations portées contre eux.

En outre, des hauts cadres de l'État islamique, comme Oussama Atar et Salim Benghalem, sont jugés par défaut, bien qu'ils soient présumés morts. Ce procès met en lumière les atrocités commises par ces groupes et leurs membres.

Conclusion

Le procès de Mehdi Nemmouche soulève des questions cruciales sur la violence et la radicalisation au sein des groupes djihadistes. Les témoignages des ex-otages illustrent les horreurs vécues et rappellent l'importance de la justice dans de tels cas. L'issue de ce procès pourrait avoir des répercussions significatives sur la lutte contre le terrorisme en Europe.

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