Les protestations anti-corruption au Népal ont pris une tournure violente, entraînant des patrouilles militaires dans les rues de Katmandou. Ce mouvement, qui a débuté comme une quête de justice, a rapidement évolué vers des actes de violence et de destruction. Les jeunes de la génération Z affirment que leur mouvement a été détourné par des infiltrateurs opportunistes.
Les manifestations contre la corruption et le népotisme se sont intensifiées, entraînant la démission du Premier ministre. Des bâtiments gouvernementaux ont été incendiés et des maisons de politiciens vandalisées. En réponse, l'armée a instauré un couvre-feu national, promettant des sanctions à ceux qui participeraient à des actes de violence.
À ce jour, 27 personnes ont été arrêtées pour leur rôle dans ces violences, et 31 armes à feu ont été saisies. La situation reste volatile, exacerbée par le vide de pouvoir laissé par la démission de KP Sharma Oli, dont la tentative d'interdire les médias sociaux avait déjà provoqué des tensions.
Les groupes de la génération Z, qui dirigent les manifestations, insistent sur le fait que leur mouvement est non-violent et vise à promouvoir la responsabilité et la transparence. Dans une déclaration, ils ont affirmé que leur objectif était de mettre fin à la corruption et de demander des comptes aux dirigeants. Ils se distancient des actes de violence, les qualifiant d'actions d'infiltrateurs.
Les manifestants ont également pris des initiatives pour gérer la situation sur le terrain, protégeant les citoyens et les biens publics. Ils ont suspendu les manifestations à partir de mercredi, appelant l'armée et la police à respecter les couvre-feux nécessaires.
Les manifestations ont causé des dommages considérables, notamment à l'assemblée nationale et à d'autres institutions gouvernementales. Le bâtiment du parlement a été incendié, et le Tribunal suprême a annoncé le report indéfini de toutes les audiences en raison des dégâts causés par les incendies.
Les leaders de la génération Z ont exprimé leur inquiétude quant à l'avenir politique du Népal, appelant à un leadership indépendant, exempt d'influences partisanes. Ils demandent un gouvernement transparent qui œuvre pour le bien du peuple, loin des intérêts des élites corrompues.
Suite à la démission d'Oli, le pays se retrouve dans un état d'incertitude. Les manifestants souhaitent que la prochaine direction soit choisie sur la base de la compétence et de l'intégrité. Ils insistent sur la nécessité d'un gouvernement stable et transparent.
Alors que les tensions persistent, les jeunes Népalais restent déterminés à obtenir un changement significatif. Leur lutte pour un gouvernement juste et responsable continue d'inspirer des milliers de personnes à travers le pays.
Les événements récents au Népal mettent en lumière un profond désir de changement au sein de la population. Les manifestations, bien qu'entachées de violence, soulignent une quête pour un avenir meilleur, où la corruption ne sera plus tolérée. La génération Z joue un rôle central dans cette lutte, déterminée à redéfinir le paysage politique du pays.