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Fraude aux eaux minérales Nestlé : Le rapporteur de la commission d’enquête souhaite « auditionner du côté de l’Élysée »

Publié le : 4 février 2025

Affaire Nestlé et les systèmes de purification interdits

Selon une enquête menée par Radio France et Le Monde, Nestlé aurait utilisé des systèmes de purification non conformes pour continuer sa production d'eau. Malgré les recommandations d'interdiction des autorités sanitaires, l'entreprise aurait réussi à commercialiser des eaux à risque pour la santé.

Implication de l'État

Le sénateur PS Alexandre Ouizille a déclaré que des services de l'État, y compris à l'Élysée, ont été impliqués dans cette affaire. Il propose d'auditionner des responsables pour faire toute la lumière sur cette situation. Cette enquête fait suite à des signalements de fraudes au sein du groupe Sources Alma.

Les investigations de la DGCCRF ont révélé que des traitements non conformes étaient appliqués aux eaux minérales, incluant des injections de sulfate de fer et de CO2 industriels. Cela soulève des risques sanitaires importants pour les consommateurs.

Lobbying de Nestlé

Nestlé aurait mené une opération de lobbying massive pour contourner la réglementation sur les eaux minérales. Des échanges de mails et des notes ministérielles montrent une entente entre l'État français et la multinationale. Alexandre Ouizille note qu'il y a eu des erreurs au plus haut niveau de l'État.

Cette opération de lobbying aurait permis à Nestlé de continuer d'utiliser des filtres non conformes dans ses usines, malgré les alertes des autorités sanitaires. La situation semble indiquer un manque de transparence dans les décisions prises par les ministères concernés.

Réponses de l'Élysée

Une note du directeur général de la santé a recommandé de suspendre l'exploitation des sites Nestlé, signalant que l'eau n'était pas microbiologiquement saine. Cependant, l'Élysée aurait finalement autorisé la microfiltration, malgré les risques identifiés. Cela soulève des questions sur la priorité accordée aux intérêts de Nestlé par rapport à la santé publique.

Le cabinet de la Première ministre aurait été informé de ces recommandations, mais les décisions prises par Matignon et l'Élysée semblent contredire ces alertes. Le lobbying intense de Nestlé aurait joué un rôle clé dans cette décision.

Conséquences judiciaires

Le groupe Nestlé fait face à une information judiciaire pour tromperie, suite à une plainte de l'ONG Foodwatch. Cette situation complique les travaux de la commission d'enquête parlementaire, qui se heurte à des refus de collaboration de la part de la multinationale.

Les sénateurs soulignent que Nestlé ne transmet pas les documents demandés et ne se rend pas aux convocations. Cela soulève des interrogations sur la transparence et la volonté de l'entreprise de coopérer avec les autorités.

Conclusion

L'affaire Nestlé met en lumière des pratiques douteuses dans le secteur de l'eau minérale, ainsi que l'implication de l'État dans la protection des intérêts d'une multinationale. Les risques pour la santé publique sont préoccupants et nécessitent une réaction rapide et efficace des autorités. Il est essentiel que la transparence et la responsabilité soient rétablies dans ce domaine crucial.

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