Chef du Shin Bet : L'opposition israélienne appelle à une grève générale si Netanyahou s'oppose à la Cour suprême

Appel à la Grève Générale

Le chef de l’opposition israélienne, Yaïr Lapid, a lancé un appel à une grève générale si le Premier ministre Benyamin Netanyahou ignore l’avis de la Cour suprême. Cette dernière a gelé la décision du gouvernement de renvoyer le chef du Shin Bet, Ronen Bar. Lapid a affirmé que le gouvernement deviendrait un gouvernement hors-la-loi s'il ne respectait pas cette décision.

Devant des milliers de manifestants à Tel-Aviv, Lapid a insisté sur l'importance de l'arrêt du pays. Il a précisé que seul le système de sécurité devait rester opérationnel. Cette déclaration souligne les tensions croissantes au sein de la société israélienne face aux décisions gouvernementales.

Mobilisation des Manifestants

Lors d'un rassemblement antigouvernemental, les manifestants ont exprimé leur colère avec des slogans tels que « Plus de sang versé » et « Stoppez la guerre, Maintenant ! ». Ils réclament également le retour des otages encore détenus dans la bande de Gaza. Les drapeaux israéliens flottaient parmi les pancartes, illustrant l'unité de la protestation.

Lapid a appelé à une grève généralisée, impliquant non seulement les universités, mais aussi les écoles, le Parlement et les tribunaux. Ce mouvement de grève vise à faire entendre la voix du peuple face aux décisions controversées du gouvernement.

Conflit d'Intérêts et Décisions Judiciaires

La Cour suprême a suspendu la décision du gouvernement de limoger Ronen Bar, examinant plusieurs recours d'ici au 8 avril. Lapid et son parti, Yesh Atid, dénoncent un conflit d'intérêts flagrant du Premier ministre. Cette situation a ravivé les tensions au sein de la société israélienne.

Netanyahou, défiant la Cour suprême, a affirmé que Ronen Bar ne resterait pas à la tête du Shin Bet. Il a déclaré que la démocratie israélienne ne serait pas compromise par cette décision, malgré les critiques croissantes.

Réactions Face à l'Autocratie

Une partie des Israéliens s'inquiète d'une dérive autocratique sous le gouvernement de Netanyahou. Ce dernier a prévu de lancer une procédure de destitution contre la procureure générale, Gali Baharav-Miara, qui a averti que la Cour suprême lui interdisait de nommer un nouveau chef du Shin Bet.

Une manifestation est prévue devant la Knesset pour protester contre cette destitution. Les tensions entre le gouvernement et le système judiciaire continuent d'alimenter le mécontentement populaire.

Conclusion

Les événements récents au Proche-Orient soulignent une crise politique profonde en Israël. L'appel à la grève générale de Yaïr Lapid et les manifestations populaires révèlent un besoin urgent de changement. La société israélienne est à un tournant, et l'avenir politique du pays dépendra des décisions prises par ses dirigeants.