Le 30 juin, Christian Estrosi, sa femme Laura Tenoudji, et Delphine Ernotte ont été placés en garde à vue à Marseille. Cette mesure fait partie d'une enquête concernant l'organisation d'événements à Nice. Une source proche du dossier a confirmé ces informations à l'AFP.
Delphine Ernotte a quitté la garde à vue en début de soirée, sans qu'aucune charge ne soit retenue contre elle. Christian Estrosi a également regagné son domicile plus tard dans la soirée. Son avocat, Mathias Chichportich, a déclaré que son client dénonçait l'instrumentalisation politique de la justice par ses opposants.
Une dizaine de personnes ont été convoquées dans le cadre de ces enquêtes. Les auditions sont menées par les gendarmes du détachement de Fréjus. Les enquêtes, initialement ouvertes à Nice, ont été transférées à la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille.
Les enquêtes portent sur l'organisation du concours de chant Eurovision Junior et du Nice Climate Summit. Ces événements ont été organisés en 2023 et sont liés à des accusations de détournement de fonds publics. Une source proche a confirmé ces informations à l'AFP.
Jean-Christophe Picard, conseiller municipal écologiste, a réagi en affirmant que la prise illégale d'intérêt était évidente. Il a signalé l'affaire au procureur concernant le Nice Climate Summit. Laura Tenoudji-Estrosi devait animer des débats lors de ce colloque, mais a finalement renoncé face à la polémique.
Le conseiller municipal a également souligné que Christian Estrosi n'aurait pas dû participer au vote de la subvention. Il a précisé que cela avait été filmé, mais le maire a prétendu ne pas avoir pris part au vote.
Concernant l'Eurovision junior, des doutes ont été émis sur les compétences de Laura Tenoudji-Estrosi. Jean-Christophe Picard a affirmé que sa non-maîtrise de l'anglais était visible. Bien qu'il n'ait pas déposé plainte, il a noté que le procureur avait été informé de ses préoccupations.
Le conseiller municipal a ajouté qu'il pourrait y avoir détournement si l'enquête prouvait que madame Estrosi travaillait pour des événements subventionnés par la ville. La ville de Nice a refusé de commenter, invoquant le respect du secret de l'enquête.
Cette affaire met en lumière des questions de transparence et de responsabilité au sein des institutions publiques. Les résultats de l'enquête pourraient avoir des implications significatives sur la carrière des personnes impliquées. Le respect de la législation et des procédures judiciaires sera essentiel pour maintenir la confiance du public.